Note du SoilChroniqueur (Fast Freddy) : 7/10

Pas sûr que le moment de douceur et de nostalgie chanté par Henri Salvador n’évoque le Syracuse de l’état de New-York qui a vu naître Freya au début des années 2000 ! Le combo hardcoreux, fort de sa vingtaine d’années d’existence, nous gratifie d’un septième album, qui arrive six ans après leur dernier méfait « Grim », et qui recèle quelques surprises à travers les Guests venus contribuer à l’allégresse générale !
Alors, prêt pour quelques pas façon Gorilla, Lawnmower ou Windmill ? Préviens tes voisins et let’s go to The Bagarre !

Quatre accords pour un riff bien fat, accompagné par un duo basse-batterie qui accentue la lourdeur de l’ambiance, avant que la diatribe verbale de Karl n’entre à son tour dans la danse, si je puis dire, et c’est parti pour trente minutes de Hardcore à la sauce new-yorkaise ! Même si « Nothingness of God » n’est pas d’une totale agressivité musicale, il n’en demeure pas moins que tu te sens déjà d’attaque à frapper le sol de tes pieds avec puissance, histoire d’être raccord avec le tempo !
« Sense of Doom » est davantage énergique, faut-il y voir un rapport de cause à effet dû à la présence de Jamey Jasta, hurleur chez Hatebreed ? Pas que, le rythme général du morceau plus rapide y contribue grandement, de mon point de vue ! En tout cas, la mayonnaise prend, et ce début d’album semble indiquer que Freya n’a pas perdu la main après une disette discographique prolongée !

C’est au tour de Freddy, pas celui de Soil qui n’était pas plus dispo que sollicité, mais celui de Madball, de venir pousser à son tour la chansonnette sur « Fight as One », où il est question de ne faire qu’un pour aller combattre, l’unité étant un thème récurrent qui tient à cœur à la famille Hardcore ! United, United !

Pour ne pas faire de jaloux parmi les poids lourds, c’est maintenant Scott de Terror qui vient s’y coller sur un « 1000 Yard Stare » des plus hargneux et qui nous gratifie même d’un solo (le seul du LP) en phase avec l’énergie dégagée par le morceau !
L’enchainement des trois titres suivants, courts et intenses, donne le sentiment de prendre des rafales de claques in da face sans discontinuer, avant qu’une ambiance plus lourde et lente ne s’installe avec « Beyond Despair », le morceau le plus long, mais aussi le plus contenu en termes d’intensité musicale !

« Omens » remet l’église au milieu du village Hardcore, si je puis dire, avec 1’12 plus conforme au style new-yorkais, vite fait bien fait ; si tu n’avais pas encore pris suffisamment de pains dans la gueule, te voilà servi maintenant !
Les deux derniers morceaux viennent enfoncer le clou pour ce retour de Freya et confirme qu’ils n’ont rien perdu ni de leur énergie, ni de leur volonté de poursuivre aux côtés des boss du style qui ne manquent pas sur la côte Est des Etats-Unis !

C’est donc un album solide qui saura contenter les oreilles des aficionados de Hardcore new-yorkais, y compris de la première heure, et qui saura en live vous couvrir d’ecchymoses, voire de sang, à n’en pas douter ! Qu’on se le dise dans les chaumières !

Tracklist :

01. Nothingness of God (03:13)
02. Sense of Doom (02:49)
03. Fight as One (02:29)
04. 1000 Yard Stare (01:58)
05. Back to Hunt (02:10)
06. Flames of War (02 :17)
07. Never Say My Name (01:46)
08. Beyond Despair (04:14)
09. Omens (01:12)
10. Destructive Path (03:12)
11. Odin (03:29)

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