Note du SoilChroniqueur (Lecks) : 6/10

 » Derrière la croix se tient le diable.  » Miguel de Cervantès

Un groupe singulier que Fudge, groupe allemand formé en fin 2012 à Mainburg, se présentant à nous comme une formation de « Synth metal » et qui n’a malheureusement de Synth, que les prétentions. Comme on dit par chez nous, suffit pas d’avoir une plume au cul pour avoir l’air d’un coq. Pour les soucieux des étiquettes, on parlera alors dans cette chronique d’une musique qui tire sur le Metal Industriel, dont les influences cinématographiques plus qu’évidente auront initiés ce premier album concept, qui donne suite 6 ans plus tard à la sortie d’un 1er EP du nom de Never Stop Firing.

Alors, que peux t’on dire de Dust To Come ? Et bien, que Fudge, n’aura pas ici l’occasion de briller.
On saluera l’initiative et on encouragera le groupe dans sa lancée, car malgré quelques bonnes idées, le CD souffre encore d’une structure trop redondante, qui se trouve en prime plombée par une production encore trop amateur.

Attention, j’encourage l’autoproduction et je ne la dénigre aucunement !!! Mais ce premier projet est encore trop foutraque, les idées partent en tous sens, ne sont pas canalisées et tournent souvent autour de la même veine. On sent que le groupe veut bien faire, mais cherche encore à tâtons sa direction musicale, venant agresser l’auditeur d’un choix artistique parfois bien douteux. Tout au mieux en surfant sur des clichés déjà bien usés, et au pire vous froissant par quelques notes apocryphes le tympan avec angoisse.

Je ne m’éterniserai pas sur les visuels à la limite du nanardesque, de l’utilisation massive d’effets numérique, le tout manquant d’uniformité dans leurs conceptions et réalisations, sans compter les affres d’une pochette sans grand intérêt qui n’est qu’un énième cliché Industriel post 90’s.

Dust to Come est ici un patchwork bien connu, hommage au cinéma horrifique, cousant les uns aux autres une multitude de petites histoires pour créer une nouvelle fresque, celle du monde de Fudge, dont chaque membre se veut garant d’un personnage bien distinct. A cette initiative, une petite histoire d’horreur de 10 minutes est contée à la fin du CD pour clore le chapitre. Mais le groupe est généreux, et nous offre une petite chanson Bonus, “Bittersweet Revenge », enregistrée en 2016 et qui est selon moi la chanson la plus aboutie de l’album, en plus de la sortie d’une BD éditée à 1000 exemplaires mettant en scène les chansons.

En bref, l’initiative de cet album est louable, mais les choix sont sévèrement discutables et je pense ne pas être le seul à attendre plus pour la suite. Bon courage à nos amis teutons, et c’est avec plaisir que j’attendrai un deuxième opus qui, j’espère, démontrera plus de maturité.

Tracklist:

01 Silently
02 Into The Whispers
03 The Summoning
04 GODS
05 Mechanical Human
06 I’m A Wolf
07 Death To Man
08 Dust To Come
09 Thousand
10 Reprise
11 Confession
12 For Those Who Live In Fear
13 Dust To Come Part II
14 Bittersweet Revenge (Bonus Track)

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