Note du Soilchroniqueur (Metalfreak):
9 / 10

A l’écoute de ce nouvel album, bon nombre de gentillets metalleux vont s’en retourner le bénitier.Funeral Mist sort son troisième album et confirme son statut de groupe le plus malsain de la planète.

« Devilry » posait les bases d’un black metal intense sévèrement burné avec un Arioch (alias Mortuus, également hurleur chez Marduk) des plus hallucinés au chant, « Salvation » continuait sa croisade anti-chrétienne avec ce qu’on considérait comme le plus blasphématoire et un des plus intenses jamais sortis.

Là, « Maranatha » enfonce le clou dans le crucifix en proposant 53 minutes d’incantations occultes aussi intenses qu’ étouffantes.

Petites nouveautés par rapport à « Salvation » sont à noter comme l’apparition de quelques chorales (« living temples« ) et de tempos lents particulièrement pesants (« White stone« …) qui donnent une sensation encore plus oppressante face à la sauvagerie générale de l’album. Ici, on a droit à un concentré de haine totalement halluciné, où le mot « malsain » donne toute sa démesure ici.

La pochette, tout d’abord, représente la Vierge Marie dans une situation qui rendrait folle de rageGeneviève de Fontenay si une de ses Miss posait de cette façon : inutile de dire que toute la communauté Catholique va apprécier la chose à sa juste valeur. Une continuité dans l’outrancier blasphématoire de « Salvation ».

Le titre ensuite, est une expression traduite de l’Araméen. « Maranatha » peut s’ interpréter en deux sens selon son écriture : « Maran atha » ou « Marana Tha ». Ces deux interprétation divisant les chrétiens eux-mêmes. (Voyez ce lien http://456-bible.123-bible.com/westphal/3335.htm pour les plus curieux).

Mais laissons de côté les bondieuseries et passons à la musique.

L’album commence par une courte intro de borborygmes d’une quelconque entité démoniaque avant de démarrer par une furie black metal dont le groupe a le secret. Dès le deuxième titre, le changement commence : là où « Salvation » était une sauvagerie intense de la première note à la dernière note, « Maranatha » y va de ses titres répétitifs, et d’une lenteur oppressante, comme pour alterner les plaisirs d’une torture sonore plus malsaine encore. Et Dieu (si j’ose dire !) que cette lente agonie est jouissive. Des passages qui se répètent à l’infini, avant de retourner vers une sauvagerie typique du groupe, comme s’il prenait un plaisir sadique à leur torture sonore.

Tout l’album sera divisé par ces alternances de titres hyper rapides et d’autres d’une lourdeur oppressante à laquelle le groupe ne nous avait pas habitué.

On l’aura compris, « Maranatha » sort de ses habitudes et sera sûrement décrié par les fans les plus hardcore du genre (et surtout du groupe) mais cet album, après quelques écoutes, montre à quel point il forme un tout, à classer entre « Salvation » et « Room 5 :12 » de Marduk.

Vous n’aviez encore jamais écouté de black metal…

Myspace : http://www.myspace.com/thefuneralmist

Site : http://www.funeralmist.se/