Line-up sur cet Album
Chaos : Chant et tout
Style:
Black MetalDate de sortie:
29 mars 2016Label:
Human to Dust RecordsNote du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 3.33/10
Etant amateur de BM sympho, je me suis dit : « Pourquoi ne pas tenter un petit retour aux sources, histoire de… ? » « Monumentale erreur ! » comme dirait Jack Slater (A. Schwarzenegger) dans Last Action Hero.
Les temps passent, les temps changent, et les Tampax se changent ; Gebrechlichkeit (« infirmité » pour les non germanophones), avec leur deuxième album « burzumlike » Aphorismen der Angst (« aphorismes de la peur » pour les non germanophones) voudrait nous faire passer du vieux sang coagulé pour des menstrues de jeune fille en fleur. Quelle blague ! Tiens en parlant de blague, c’est un vampire qui entre dans un bar, commandant un mug d’eau chaude et alors que le serveur le lui apporte, il sort un Tampax et enchaîne en disant : « C’est pour mon infusion ».
Des guitares ultra saturées en hautes fréquences qui enchaînent des accords mineurs et des tritons tantôt en trémolo, tantôt en arpèges, de manière répétitive. Une batterie au son dégueux (de caisse claire et de ride) qui fait tantôt du blast, tantôt du poum-tchac. Un chant exécuté par un Gremlin pas content de se faire rôtir par la lumière du jour. Une basse qui… que… bah, qui est là, quoi, enfin qu’on entend quand elle ronfle sur des harmonies fausses (morceaux n°7 et 8)… Pas de doute : on est dans du BM à l’ancienne… Mais alors vraiment à l’ancienne, du genre qui espère encore sacrifier des jeunes vierges blondes en croyant en trouver autre part qu’à la sortie d’une école primaire. Quelle blague ! Tiens en parlant de blague, c’est Émile Louis qui dit à Guy Georges « Mais dis donc, t’as grossi, toi ?! » et l’autre lui répond « Peuh, n’importe quoi, je rentre encore dans du 12 ans ! »
Comme vous avez pu vous en douter, à l’instar du nom du groupe et de l’album, les morceaux sont en allemand… Et quelle révolution ! J’ai beaucoup aimé les paroles du premier morceau, que je vous cite de ce pas (enfin de cette frappe) : « jajajaja beuuuh greuuuh ». Ces paroles semblent d’ailleurs être une sorte de leitmotiv vu qu’on les entend assez fréquemment, sur chaque piste. Celles-ci sont malheureusement noyées sous un flot de guitares bruyantes… et répétitivement chiantes au final, c’est dommage parce que ça nuit à la compréhensibilité du texte : dire que si ça se trouve, les paroles sont d’une haute portée philosophique qui changera la pensée universelle de ce siècle de retour à l’obscurantisme… Quelle blague ! Tiens en parlant de blague, vous savez comment on fait du steak haché ? On demande à un lépreux de faire des trémolos à la gratte !
Oh tiens, un micro passage en ternaire : attention, ça devient intéressant… Bon, on est déjà à la 8ème piste sur 9… J’imagine que seuls les « True » Noir apprécieront ce vide intersidéral d’originalité. Bon allez, j’arrête de faire ma langue de pute, la pochette est sympa et y a aussi une touche plus moderne : le son de batterie… Ah ? On me dit qu’en plus c’est une boite à rythmes ? Je me demande cependant si je ne préférais pas l’ancien grain : au moins quand le batteur faisait de la merde, ça se cachait sous une couche noisy, et là, on n’entend pour ainsi dire qu’elle tellement c’est mixé par un célibataire tellement endurci qu’il en est devenu sourd. Quelle blague ! Tiens en parlant de blague, ce sont deux sourds qui se signent un code pour leurs moments d’envies sessuelles ; elle : « si tu as envie, touche mon sein gauche, si tu n’as pas envie, touche le droit », et lui « si tu as envie, secoue mon pénis une fois, si tu n’as pas envie, secoue-le 100 fois ».
Bref, comme vous pouvez imaginer, autant regarder l’Exorciste ou Braindead me fait marrer, autant j’ai explosé de rire en écoutant cet album tant les poncifs sont légion – oui, comme le général du grand Satan vénéré de nos amis blackeux. Sérieusement, le BM, soit on (s’)en sort en avouant que c’est une auto-parodie dérisoire, soit on monte un Comedy Club ou on fait les animations dans les maisons de retraite tellement ça devient risible, depuis le temps… Et ces « aphorismes de la peur » de Gebrechlichkeit font peur en un sens : se dire que certains sont encore sérieux dans ce genre fait peur ! Quelle blague ! Tiens en parlant de blague, c’est un vampire qui a peur et se fait du mauvais sang… Ouais, je sais, elle est nulle, mais j’avais aucune raison de placer celle du zoophile qui rentre dans un bar.
A écouter en se feuilletant un recueil d’humour noir. Ce serait con de manquer une telle occasion !
Tracklist :
1. Der Kegel der Stille (5: 43)
2. Einst war ich blutleer (6:52)
3. Sündenrausch (7:08)
4. Der Hoffnung Aasfresser (8:04)
5. Nyktophobie (7:11)
6. Die Verdammten der Hybris (5:26)
7. Grausige Melodien (5:10)
8. Sphären einer düsteren Elegie (8:12)
9. Nekromantie (6:27)
Facebook: https://www.facebook.com/gebrechlichkeit666/
Site officiel: http://www.gebrechlichkeit-schwarzmetall.de/
Spotify: https://play.spotify.com/album/6hvi2hBTJPaRrppYSMOdse
Youtube: https://www.youtube.com/user/amonamarthVEVO
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