Ghost of Mary – Oblivaeon

Le 25 novembre 2017 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


  • Daniele Rini : chant
  • Mauro Nicolì : guitare
  • Gabriele Muja : guitare
  • Nicola Lezzi : basse
  • Damiano Rielli : batterie
  • Joele Micelli : violon

Style:

Death Metal mélodique

Date de sortie:

2 Décembre 2016

Label:

Revalve Records

Note du SoilChroniqueur (SlyTale) : 6,5/10

Bonjour les ami.e.s, heureux de vous voir si épanoui.e.s, souriant.e.s et je suis désolé je crois que je ne vais pas tenter de suivre les directives des ronds de cuir adeptes de masturbation cérébrale, je vais laisser tomber tout de suite leur écriture inclusive à la con : c’est illisible et ça m’emmerde. Voilà, c’est dit. D’autant que mon humeur n’est pas plus que ça à l’énervement, ce qui pourrait paraître paradoxal quand on écoute du Death Metal Mélodique. Sauf que Ghost of Mary, dont l’album Oblivaeon me sert d’arrière plan musical (normal, puisque c’est d’eux qu’on va parler aujourd’hui) ne me fait pas monter dans les hauts régimes, en mode burn out qui t’envoie dans le mur quand le frein à main lâche, comme pourrait le faire un Amon Amarth, par exemple. Pourquoi ? Pas parce que c’est mauvais, loin de là, mais simplement parce que le death, faut le chercher. Certes il y a des passages qui lorgnent vers le metal extrême, mais 1/ c’est loin d’être la dominante et 2/ ça verse presque plus dans le black que dans le death à cause des orchestrations classiques et du grunt plus aigu que grave.

Parce que, soyons précis, ce que l’on appelle le « death mélo », c’est du chant death sur du metal pas plus extrême que ça (j’entends par « extrême » le grand foutoir/défouloir d’un groupe qui abuse de la coke – ou pas – pour battre des records de vitesse, laissant le côté musical de côté pour ne se concentrer que sur la perf’ physique et la violence d’un magma sonore qui ne laisse la place qu’à un seul sentiment : la rage) ; y a qu’à écouter du Amon Amarth ou du Insomnium pour s’en convaincre. Vous changez rien à la musique et vous mettez un chanteur de power metal dessus, vous obtiendrez sûrement un mélange hyper intéressant (alors que vous pouvez faire chanter Timo Kotipelto autant que vous voulez sur du Katalepsy, pas sûr que le rendu soit mémorable, sauf dans le cas d’une blagounette visant à réveiller au beau milieu de la nuit la Tata Yvonne d’Aïcirits-Camou-Suhast, (dans le canton du Pays de Bidache, département des Pyrénées Atlantiques, oui, oui, c’est en France) en lui filant une telle frousse que vous comptez sur son problème au cœur pour faire le reste et hériter de sa ferme, bande de salauds va !)

Bref ! Tout ça pour dire que Ghost of Mary ne lorgne pas plus que ça vers le death mélo, mais plus vers un mix entre Children of Bodom et le néo classique dont s’inspirent allègrement certains groupes de black depuis belle lurette. Un groupe de Black sans blastbeat ? Non plus, parce que bon nombre de vocaux sont clairs ou « chantés » (avec une voix qui n’est pas sans rappeler Stu Block de Iced Earth) et feront la joie de ceux, j’en connais, qui ne sont pas réfractaires au grunt pour peu que l’ensemble du chant ne reste pas cantonné au déchirage en règle des muqueuses, comme l’anus d’un délinquant multirécidiviste après sa rencontre avec les flics d’Aulnay (hum…).

Avec Oblivaeon, son premier album, Ghost of Mary fait le pari d’insister sur l’aspect mélancolique de la musique, qui introduit la quasi intégralité des chansons (exception faite de « Black Star » et « Something to know »), ce qui, malheureusement, finit par lasser un peu. Certes, c’est beau, certes c’est bien écrit, bien orchestré tout ce que vous voulez, mais « The Moon and the Tree » et « Nowhere now here » qui ouvrent et ferment l’album sont deux instrus de moins de deux minutes sortis du même moule : du vent et de l’orage avec une petite musique mélancolique. Admettons, c’est l’habit d’apparat, OK… Mais « Shades », puis « Last Guardians », puis « Nothing », puis « The ancient Abyss », puis « Oblivaeon » et « The End is the Beginning » qui commencent toutes plus ou moins de la même façon (avec des variantes, on passe du mélancolique « musique de chambre » au mélancolique « orchestral », ça reste du mélancolique, avec en point d’orgue « Oblivaeon », le morceau éponyme, qui dure 4’30 sans jamais décoller), ben ça empêche ce skeud de prendre son envol !
Et c’est dommage, parce qu’une fois les intros passées, on se retrouve avec des titres de grande qualité (« Shades », « The ancient Abyss », « Nothing » – énorme celle-là -, « The End is The Beginning ») et je regrette un peu cette absence de variations dans les intros qui auraient sans doute permis à l’ensemble de sonner un peu moins « mou ». Vous me direz « oui, mais c’est conceptuel »… Bah oui, et alors ? King Diamond aussi fait des concept-albums mais les ambiances varient beaucoup plus d’une chanson à l’autre et au final, c’est plus varié, plus riche, plus profond et moins redondant.
Disons qu’en fait, l’album dans son entier souffre du même problème qu’un X Factor de Maiden, par exemple : des chansons qui, prises individuellement sonnent très bien mais qui, mises bout à bout, finissent par faire opiner du chef et sombrer dans un état de semi-somnolence (et pourtant, l’album ne dépasse pas les 50 min).

Alors ne me faites pas dire ce que je ne voudrais pas sous-entendre : Oblivaeon reste un bon album et Ghost of Mary un bon groupe. C’est une très bonne découverte, et je ne pense pas les laisser de côté, comme on zappe dès lors qu’on tombe sur Cyril H. de C8 (mais si vous ne zappez pas en tombant sur lui, c’est que vous êtes irrémédiablement foutus). C’est juste que je ne m’écouterai pas ce disque en boucle et encore moins en bagnole, le risque de s’endormir au volant est vraiment trop grand. En revanche, Oblivaeon vaut son pesant de cacahuètes si vous cherchez quelque chose de relaxant avec des grattes saturées et un peu de grunt. C’est pas forcément ce que je préfère, mais dans ce registre, reconnaissons-le, ils sont assez doués.

Tracklist :

1. The Moon and the Tree
2. Shades
3. Last Guardians
4. Nothing
4. The ancient Abyss
5. Oblivaeon
6. Black Star
7. Something to know
8. The End is the Beginning
9. Nowhere now here
10. The ancient Abyss (piano version)

Facebook : http://www.facebook.com/pg/ghostofmaryband
Youtube : http://www.youtube.com/watch?v=OkTXLZXZbRo

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