Line-up sur cet Album
Hreidmarr : Chant Katia von Wasgau : Basse, Piano, Mellotron Grégoire G. : Batterie A. Sethnacht : Guitare Arnhwald : Guitare, Clavier, Chant
Style:
Black MetalDate de sortie:
28 février 2020Label:
Osmose ProductionsNote du SoilChroniqueur (Arno) : 7,5/10
« Les falaises de marbre » (2015) est probablement l’un des albums de Black Metal que j’ai le plus écouté ces dernières années. Il contient des passages, vocaux notamment, qui m’emportent systématiquement (« Les fiancées sont froides », « Le soleil et l’acier »), les textes, en français, sont superbes, j’y retrouvais un peu de la superbe d’Anorexia Nervosa, l’hystérie symphonique en moins. J’étais donc très impatient de me régaler avec « Ultime éclat », troisième sortie de la formation parisienne (la première étant « 1944 » en 2012.)
Mais comme, à l’exception de Hreidmarr (chant), l’intégralité du line up a changé, il fallait forcément s’attendre à un changement style ou, tout du moins, à une approche différente du Black Metal, ce qui est le cas, « hélas » serais-je tenté d’ajouter.
En effet, je ne sais pas si c’est le départ de Hugo Moerman (guitariste chez Necroblaspheme) et/ou de François Duguet (clavier pour Diapsiquir notamment), qui étaient tous deux crédités comme compositeurs, et l’arrivée de membres de Deathcode Society mais, à l’écoute de ces sept nouvelles compositions, Glaciation semble avoir perdu de sa poésie ainsi que le côté rock qui m’avait tant séduit.
Dit différemment, le style est beaucoup plus dur, totalement Black Metal, toujours d’une grande qualité mais bien moins original, tout en conservant toutefois cette touche spécifique à la scène française. Plus dur donc, plus rapide également, les tempos étant majoritairement élevés et allant, il est vrai, parfaitement bien avec le chant toujours aussi parfait de Hreidmarr. D’ailleurs, nous avons également perdu ces moments chantés qui font la beauté de « Les falaises de marbre », troqués contre les vocaux hurlés habituels, tout cela faisant d’« Ultime éclat » un album plutôt conformiste, plus puissant qu’émouvant, plus brutal que subtil, plus prose que poésie.
A titre personnel, je ne parlerai néanmoins pas de déception. D’une, parce que je me doutais que l’on ne change pas 90% d’un groupe sans y laisser de son identité, de deux parce que les compositions sont quand même très fouillées, loin d’un Black Metal basique et sans saveur, jouées par des musiciens de grand talent, faisant de ce troisième jet l’une des sorties majeures de ce début d’année.
Tracklist :
01. Ultime éclat
02. Le rivage
03. Et puis le soufre
04. Acta est Fabula
05. Ce qu’il y a de chaos
06. Vers le zéro absolu
07. Les grands champs d’hiver
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