Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Malgré le réchauffement climatique qui entraîne la fonte du permafrost, il semblerait qu’à terme, ce Glacier là sera le dernier à mourir !

Déjà parce qu’on va parler de résurrection ! En effet, la dernière sortie officielle – et unique – du groupe se résume à un EP éponyme en 1985 après une démo (Ready for Battle l’année précédente) que les plus anciens des fans de Heavy/Power Metal vont reconnaître ! A l’époque, ces cinq titres pour vingt-trois minutes ont eu un bel impact unanimement salué par la critique.

S’ensuivra une autre démo en 1988 et le groupe jettera l’éponge en 1990.

Avec le temps, le groupe est devenu culte et devant ce statut, le chanteur Michael Podrybau a formé un groupe hommage à Glacier nommé Devil in Disguise.
Et c’est là qu’ils se voient offrir une place au festival Keep It True – décidément éleveur de reformations – de 2017. Le festival se sera vu annuler mais le Devil in Disguise aura pu malgré tout se produire sur l’édition de l’année suivante.
De fil en aiguille, le groupe a repris son nom originel et les choses ont évolué dans le bon sens : le succès de leur concert au Keep It True a été tel que le groupe s’est remis à composer, non sans quelques petits changements de line up.
Et c’est ainsi que nous nous retrouvons à l’automne 2020 avec ce premier full length, trente-cinq ans après leur unique EP !

Sans vouloir absolument Quantumiser ma chronique, l’artwork est absolument fabuleux : et on y retrouve le concept initial de “Glacier”, à savoir cette main enchaînée, le sablier, le logo, les tons bleutés… pour un visuel somme toute relativement classique dans le power metal.

Musicalement ? C’est du lourd…
Glacier semble ressortir les vieux plans des mid eighties pour les ré accommoder à la sauce 2020. Certes, on ne va pas “cri-au-génie”-ser, mais la musique de Glacier est loin de jeter un froid ! [*applause* (Hans Aplastz)]

Les huit titres proposés ne font pas tâche dans ce revival old-school : mieux, on jurerait qu’ils ont été composés dans les mid-eighties. L’ensemble est très énergique et comporte de nombreux plans épiques : on pense tour à tour à Iron Maiden, au Queensrÿche de The Warning , Blind Guardian, Saxon, Judas Priest voire aux plus récents Metal Inquisitor ou Wolf.
Glacier a fait l’exploit de composer huit titres (pour quarante minutes) complets, impeccablement exécutés avec une fluidité qui fait plaisir à écouter et il est fort à parier – argument que j’aime ressortir régulièrement – que cet album, s’il fût sorti à la suite de l’EP, aurait certainement eu un beau succès tant il ressort tout ce que les fans du genre aimaient à l’époque.
Malgré tout, donner sa chance à ce The Passing of Time ne sera que mérité tant ces huit titres sont autant de plaisirs auditifs à s’écouter sans modération.

Entre titres véloces (“Eldest and truest”, “Live for the Whip”, “Ride out”, le nerveux “Into the Night”), plus heavy et épiques (“Valor”, le très Iron Maiden “Infidel”, le final “The Temple and the Tomb” alternant Heavy Metal racé et Speed Metal agressif) et même LA power ballad (“Sands of Time”), Glacier nous propose huit titres ayant pour dénominateurs communs – outre un sens particulièrement élevé de la mélodie et de l’énergie – une efficacité redoutable qui devient très vite addictive.

Bref, un retour gagnant !

Tracklist :

1. Eldest and truest (5:07)
2. Live for the Whip (4:02)
3. Ride out (4:52)
4. Sands of Time (5:40)
5. Valor (5:12)
6. Into the Night (4:32)
7. Infidel (4:14)
8. The Temple and the Tomb (6:32)

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