Line-up sur cet Album
- Manuel Harlander : chant, basse et guitare
- Boite à rythmes : batterie
Style:
Groove/Death/Thrash MetalDate de sortie:
16 Février 2018Label:
NRT recordsNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 7,5/10
Écouter un album sur lequel une seule personne joue tous les instruments est souvent un quitte ou double quant au contenu musical. En s’apercevant, en plus, que cette même personne a composé, enregistré et mixé ledit album, l’envie de remettre l’écoute à plus tard se fait sentir. « Pourquoi ? » êtes-vous en mesure de demander… Parce que le plus souvent avec les projets solo, le contenu de l’album est linéaire, redondant car l’artiste présente sa vision personnelle du Metal, de son Metal qu’il nous fait bouffer jusqu’à l’écœurement. « Moi je sais tout faire », « Moi je n’ai besoin de personne »…
Ou du moins qui sait presque tout faire, car, et c’est là un point très négatif pour tout amateur de Metal, la batterie est une boite à rythmes que notre musicien multitâche a programmé. L’autrichien Manuel Harlander écrit, compose, joue, enregistre et produit son Death Metal qu’il veut groovy en mettant des accents Sepulturien de l’époque Max Cavalera, avec des petites touches de Soulfly et quelques-unes encore de Cavalera Conspiracy. Arrêtons là les recherches qui pourraient nuire davantage et passons à l’écoute…
Le premier titre « Betrayed » nous amène effectivement sur les pentes Sépulturiennes, mais sans jamais glisser sur la partie savonneuse du plagiat. Le Death/Thrash proposé est bien construit, les riffs sont efficaces, la mélodie groovy est entêtante et on en arriverait presque à oublier la boite à rythmes. Presque…
« Disappointed Life » est puissant, rapide. La voix éraillée, proche du timbre qu’avait Mister Cavalera dans ses belles années, alterne avec des growls bien crades. Le seul bémol de ce titre est la partie très « berimbau » bien pompeuse et calquée sur vous-savez-qui.
Globalement, Manuel a bien réussi là où d’autres se sont lamentablement vautrés. Rien de redondant dans les 10 titres que compte Hell is home. L’atmosphère est volontairement rendue lourde par le groove, voir boueuse par moment. L’agressivité est au rendez-vous avec le titre « Global scum », où s’enchaînent des riffs acérés, une basse vrombissante et mordante.
La rapidité est de mise avec le seul titre en allemand, « Innerlich Faulend », sur lequel Harlander nous crie sa colère, bien que la fin du morceau groovy à souhait donne cette impression d’enlisement sans retour possible. La voix de notre artiste aux mille facettes est éraillée, colérique, à la limite du deathcore par moment.
Dommage pour la boite à rythme… Ce ne sont pas les bons musiciens qui manquent pourtant en Autriche. C’est la seule aide dont Manuel n’aurait pas dû se passer pour cet album. Global Scum, par la voix de son unique musicien, nous replonge dans des songes Sepulturiens de la belle époque. Rien de bien nouveau avec Hell is home, certes, mais l’écoute reste plaisante.
Tracklist :
01. Betrayed (3:13)
02. Life in Chains (3:10)
03. Disappointed Life (3:47)
04. When Water turns to Blood (4:20)
05. Amok (2:41)
06. Global Scum (4:09)
07. Treacherous Assault (4:18)
08. Fall of the Isis (3:06)
09. Innerlich Faulend (4:11)
10. I can’t change the Fate (3:25)
Facebook : https://www.facebook.com/Harlander.Manuel/
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