Note de la SoilChroniqueuse (Freya) : 9/10

En voilà un qui sait ce qui ce veut !
Maurice n’a pas eu le temps de faire une indigestion de choco suisse puisqu’il n’est pas coupable du méfait reproché, du coup hop ! Il a tripoté des synthés, des drones, des trucs et des machins techniques, numériques et technologiques pour accoucher, une fois encore, d’une splendeur.

Il est parfois vrai qu’il vaut mieux marcher seul que d’être mal accompagné.
Cet album est la preuve vivante que l’équipe ne fait pas foi. Cela dit, en prenant en considération que deux têtes valent mieux qu’une, et ça reste vrai dans plusieurs contextes, n’est-ce pas Monsieur Lecter, le résultat mériterait de grandir en souffrance.
La souffrance de la créativité en groupe, avec ses accords et surtout ses désaccords.
Avec ce que chacun apporte en lot de casseroles et la force de l’harmonisation de tout ce merdier. L’atmo et qui plus est l’atmo black metal est un genre à part issu des entrailles de ce que le genre a de plus beau, de plus poétique même si la subjectivité en la matière est plus profonde que les intestins d’un pro du fist.

L’union même de la musique réduite à son essence la plus stricte et à sa brutalité rituelle ne peut laisser de marbre quiconque se laisse glisser entre les cuisses de ces compositions. Cette base posée, Golden Ashes est un maître parmi les élus.
A l’instar de Summoning, nous sommes ici en présence d’un virtuose qui offre album après album une extase musicale de noirceur digne des plus grands serial killers.
Inutile d’expliquer les techniques choisies ici ou l’importance de l’harmonisation ou encore les textes saignants d’une réalité sombre et morbide, non, il faut ressentir, éprouver, expérimenter et transpirer ses émotions en écoutant cet album à huis clos.
Huis clos qui est indispensable pour saisir l’ensemble et la nature de cette œuvre piste après piste, note après note jusqu’à l’épuisement.
Vous pouvez toujours l’écouter d’une oreille, mais vous ne parviendrez certainement pas à plonger dans les abysses de cette perfection, ceci même si votre oreille est authentiquement volontaire.

De toute façon le black metal, quel qu’il soit, est fait pour être sacralisé et assurément pas négligé. Passez votre chemin si vous faites partie des mécréants, pour les adeptes, hé bien… Entrez !

Tracklist :

1. A Lightless Christ Shuns the Crown of Divinity
2. The Spectral Catatonia of Unbearable Despondency
3. The Day of his Glorious Wrath
4. Our Skins Hanging at the Gates of Ctesiphon
5. Bewildered We Watched the Christ Ascend
6. In Agony beneath the Stars
7. The Essence of Your Body became Celestial
8. The Twilight Pilgrim

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Chronique « In the lugubrious silence of eternal night »