Line-up sur cet Album
- -Xela : basse, chant
- -Wax : batterie
- -Goth : guitare, chant
Style:
Brutal Death MétalDate de sortie:
1999Label:
Mafia UndergroundNote du SoilChroniqueur (Arno) : 9,5/10
Même si cela s’est fait à rebours, tout le monde est désormais d’accord pour affirmer haut et fort, parfois de façon opportuniste après avoir craché dessus pendant des années, que la scène Death Métal française des années 90 était formidable. Il n’y a qu’à observer le regain de popularité de Loudblast, Mercyless, Putrid Offal ou autre Supuration pour en être convaincu. Pourtant, s’il y a bien un groupe qui, pour moi, incarnait un esprit subversif et le son de la crasse urbaine que l’on retrouva bien plus tard chez un Arkhon Infaustus par exemple ou désormais dans Diapsiquir, c’est bien Gothic, trio hélas mésestimé dont la production aussi rare que précieuse a, selon moi, inconsciemment mais durablement marqué les esprits.
Une démo (« Pain before insane », 1994), deux EP monstrueux (« Brutal Conditions for extreme Alchemy » en 1995 et « Prelude to killing » en 1997), un album parfait (« Criminal Art Motivations », 1999) et enfin une rétrospective méritée en 2001 (« Deathcography »). C’est à l’album que je vais m’intéresser car, même si je recommande fortement l’écoute des EP qui, en matière de Brutal Death, restent encore parmi ce qu’il se fait de meilleur, c’est bien « Criminal Art Motivations » qui incarne le mieux la folie expérimentale du trio dont la bassiste chanteuse est la moindre des originalités.
« Lethal Injection : the Substance » ouvre l’album par une furie Grind qui tourne à la dissonance avant d’enchaîner avec un riff de boucher hargneux. C’est lourd, c’est sale, c’est violent et, de suite, la complémentarité des vocaux hystériques de Xela et gutturaux de Goth définissent la particularité de Gothic où tous les styles copulent en une orgie poisseuse. Que ce soit le Hardcore, la Techno Noise de trépanés (« To create, to use, to exterminate » ou encore l’intro de « Story of a dead Man »), le Brutal Death, les orchestrations délirantes sur « The macabre Underground », les cartons absolus que sont « Like a Razor » et « Doctrin for Monkeys » que je rechigne à mettre en mots tant ils mettent encore tout le monde à genoux, la folie Ambiant de « Return to the cold Chamber » jusqu’au remix déglingué et furieux de Fast Forward qui clôture cet album en forme de bête immonde, tout est fait pour repousser les limites de l’inspiration et de la tolérance.
Alors oui, ce disque date et il y a tant de choses qui sortent aujourd’hui qu’il peut paraître vain de se pencher dessus. Pourtant, l’originalité du Death français n’est pas à aller chercher chez les groupes précédemment cités. C’est bien ici que ça se joue, autour de ces trois monstres de foire qui, en un seul album, ont donné à la scène extrême nationale son identité la plus forte : un univers urbain oppressant en pleine décadence ou la folie homicide est reine. La perfection, inégalée.
Tracklist :
01 : Lethal Injection: the Substance
02 : Bring the Pain
03 : To create, to use, to exterminate
04 : Story of a dead Man
05 : C.R.I.M.E.
06 : The macabre Underground
07 : Foeturpurical
08 : Like a Razor
09 : Return to the cold Chamber
10 : 4 Elements
11 : Doctrin for Monkeys
12 : Death to the Core (Fast Forward Remix)
Laissez un commentaire