Line-up sur cet Album
- Derek Barber : Chant, Guitare, Claviers
- Richard Shukin : Guitare
- Esther Barber : Chant
- Davis Friesen : Basse
- Tyler Friesen : Batterie
Style:
Rock progDate de sortie:
20 Avril 2011Label:
ProgRock RecordsNote du Soilchroniqueur (Metalpsychokiller) : 8/10
Décidément le label d’outre Atlantique ProgRock Records du Sieur Shawn Gordon nous régale actuellement avec ses dernières parutions donnant à l’éventail de releases 2011 proposé une aura d’année exceptionnelle en matière de Rock/metal Progressif. Sans tomber dans une énumération assommante qui forcément s’avérerait en outre sujette à caution et exhaustive, contentons nous de citer par exemple deux sucreries qui nous auront cajolé les conduits auditifs durant les six derniers mois. Deux petits bijoux aussi diversifiés qu’appréciables qu’ont été le « Melotronical » du duo Factory Of Dreams et les excellentissimes « Traces », -indélébiles-, de Nine Stones Close. Dans un monde où tout n’est plus que course à la surenchère et la rentabilité, un combo arrivant dans notre planète musicale et se targuant de vouloir exister doit dorénavant afficher pléthores de qualités incontournables telle l’unicité, le talent, la maturité… Faire partie du catalogue d’artistes de ProgRock est un gage de ce potentiel et des capacités à entrer dans une véritable marque de fabrique synonyme de haut de gamme.
Greylevel, groupe canadien de Vancouver en Colombie britannique, fut fondé par le guitariste compositeur multi instrumentiste Derek Barber sous la forme initiale d’un trio. Les deux autres membres de cette genèse n’étant autre que son épouse Esther et un autre adepte des six cordes, Richard Shukin. Une offrande sympathique et sans prétention fut même élaborée et parue en 2006 sous la sobre appellation d’ « Opus One » qui ne déclencha pas de buzz incontrôlable et fut seulement remarquée des aficionados de nouveautés Prog. Un quinquennat plus tard avant la chute de notre nain de jardin national, le combo revient donc, fort d’une nouvelle assise rythmique composée des frères Tyler et Davis Friesen. Ces derniers paraissant bien décidés à enclencher le Karcher pour nettoyer de leur osmose basse/batterie utérine les petits manques de l’album proposé avant leur arrivée. Et autant vous le dire d’emblée, de ce coté là la mission sera réussie tant le carénage musical est consistant et sans faille. Une véritable rampe de lancement pour le talent et la mise en orbite des structures musicales élaborées par le sieur Barber, véritable génie de la composition.
En huit titres emplis de nostalgie et d’esthétisme auditif, Greylevel réussira la conquête de son auditoire sans coups férir. Tout le panel du Rock progressif sera passé en revue, maitrisé de main de maitres et concocté dans une alchimie finement dosée ou tous les détails ciselés se dévoileront sur des compositions à tiroirs ne perdant jamais leurs justesses de mélodicités. Claviers, piano, lignes vocales claires et convaincantes, refrains accrocheurs, guitares acoustiques, soli et lignes de lead insidieuses parfois tirant vers le Heavy, les canadiens séduisent et captivent. Le jeu perpétuel des compositions du maitre Barber capte, et surtout retient, perpétuellement votre attention en proposant aussi bien des structures purement Prog, que des tracks en ressac d’intensité, ou d’autres quasiment aériennes ou lancinantes. Aucune consonance Metal ici, mais plutôt le chainon manquant entre le Rock Prog des Porcupine Tree et le planant des aïeux flamands roses. Avouez qu’il y a pire comme référencement
Entre quiétude et beauté des mélodies et harmonies, -à l’exemple du duo entre arpèges et lignes organiques évanescentes sur Achromatize-, Greylevel enfonce le clou jusqu’à la garde tant les moments de bravoure sont légions. Une intro symphonique épique sur « Pale Blue Dot », des battements de cœur amenant un « Memory Remains » s’ancrant irrémédiablement en vous, un « Already Yet » aux guitares Heavy avant une rupture de structure… Tout n’est qu’enchevêtrement de richesses de compositions et subtilités d’orchestration, avec toujours en fil conducteur le grain vocal hautement appréciable et très émotionnel de Derek. Les highlights de cet opus auront cependant pour nom les deux fresques de plus de onze et treize minutes que sont le titre éponyme à l’album et le Achromatize précité. Deux brulots haut de gamme purement jouissifs dans lesquels s’affichent tous les ingrédients donnant ses lettres de noblesse au Rock Prog que l’on aime. Cette seconde réalisation se terminera sur le « Signals » de clôture ou vous aurez le loisir et le plaisir d’un duo entre les deux époux, Esther et Derek, et l’on serait presque totalement acquis à la cause des canadiens… Si nous avait été dispensé l’instrumental à l’intérêt plus que relatif, « Buried In Time », seul bémol dans une tracklist flirtant continuellement avec l’excellence !
Site Officiel : http://www.greylevel.com/
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