Line-up sur cet Album
Steve GRIMMET : Chant
Steve STINE : Guitare
Dave JOHNSON : Batterie
Hat : Basse
Style:
Hard rock / heavyDate de sortie:
23 octobre 2009Label:
Metal HeavenExceptionnellement, ouvrons cette chronique sur l’artwork cover proposé par les nouveaux venus deGrimmstine, qui comme vous allez vous en apercevoir rapidement ne surgissent pas de nulle part. Le design élu remémorera aux moins jeunes par certains aspects le « Conquest » d’Uriah Heep, quand il suggérera aux autres le « Glorious Burden » des Iced Earth nuancé d’un « Out To Every Nation » à laJorn. Du classique traditionnel certes, mais foncièrement réussi et clamant d’entrée haut et fort les couleurs portées, du Heavy made in Us and Great Britain. Et puisque l’on fait dans l’original, continuons en précisant que le nom du combo est issu de l’union (musicale, je vous rassure…) de deux « front men » bien connus et au vécu Métooool de longue haleine : Le chanteur anglais Steve Grimmet, ex Lionsheartet Grim Reaper entre autres ; et le guitariste ricain Steve Stine. Les deux comparses s’étant entourés d’un autre duo de métaleux bien trapus pour une assise rythmique labélisée « Fargo, North Dakota » car issue des « Sons Of Poseidon ».
L’effet surprise ne venant donc ni du packaging, ni de l’appellation du combo, reste l’ivresse du contenu à découvrir qui de toute façon prime irrémédiablement sur celle du contenant. Et là, tout sera fonction de vos gouts et couleurs ; mais une réalité s’avérera indiscutable. Le quatuor a bossé et fignolé son opus, de manière forcenée et acharnée à nous séduire tout en se faisant plaisir. Seize titres sur la galette dans les bacs, et près d’une heure trente au final ; les euros investis en rapports qualité/prix/temps s’avéreront rentables et judicieux… Particulièrement si la NWOBHM, et le Heavy traditionnel sont votre tasse de thé.
Car là non plus le style musical proposé reste dans le conventionnel. Ce « Grimmstine », auto produit en 2008, et qui sera diffusé dans notre vieux continent par Metal Heaven en cette fin 2009, n’en regorge pas moins de « sucres d’orges » agréables aux palais. Le « 911 » délivré en tête de tracklist après la conventionnelle intro –acoustique- « Memory » sera la véritable tuerie de cet album : Une mélodicité ciselée, un tempo soutenu où se calque une rythmique syncopée et puissante, des lignes vocales accrocheuses rendant la monnaie à un dégouliné de guitare incandescent revenant s’ ancrer inexorablement en vous… Du grand art tout simplement, et plaçant d’entrée la barre très haut ; peut-être un peu trop d’ailleurs… Car si le trident suivant, « Supernatural » -très Led Zeppelin et où le chant à de fortes similitudes avec celui de Robert Plant-, « Got Nothing But Time » et « To Catch A killer », assure et assène magnifiquement, la suite tend à se gâter légèrement.
Le léger problème de fond à ce Grimmstine, est cette fâcheuse tendance à nous couper dans notre agrément et notre élan par des plages plus mielleuses et sirupeuses s’égarant entre la ballade et le « mou du genou ». « You Give Me Love », ou son superbe satellite « Straight As An Arrow » et son intro piano, passeront encore très bien par leurs cotés prog alternatif pêchu et une mélodicité haut de gamme où batteur et guitariste s’éclatent sans coups férir. Mais les sept minutes trente d’un « You’ll Never Know», ou les langueurs et longueurs de « Til They Take My Wings » et plus encore de « This Don’t Look Like Love To Me », s’avéreront bien… Insipides.
Heureusement, que des « It’s Over » ou des « Afraid Of The Dark » plus gras et corrosifs renverront superbement la sauce, -à la façon du « Driver » des Roy Z Ramirez et Rob Rock-, avec en fil conducteur des soli ravageurs du grateux qui déchirent constamment de façon magistrale, et des lignes vocales saisissantes de Steve Grimmet. Le petit point noir de cet opus restant à mon sens ces trop multiples plages aseptisées et mielleuses, tant et tant de fois entendues, et n’ayant pour effet que de nous couper dans notre agrément et notre appréciation.
Le ressenti final s’avérera souffrir d’ambivalence et ce Grimmstine aurait peut-être gagné en intensité à être légèrement « épuré ». En effet, à osciller entre deux tendances, l’auditeur aura le fessier inconfortablement calé entre deux chaises: une moelleuse et confortable pour se laisser aller à une petite sieste… Et l’autre plus rustique et électrique, énergisante à souhait et diablement contagieuse métalliquement. Restera donc à définir ce que tout à chacun recherche; mais pour ma part je ne pourrais que conclure par un « Hey Ho let’s Go » à la Ramones. Toute la vie pour headbanguer, toute la mort pour se reposer.
Myspace : http://www.myspace.com/grimmstine
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