Line-up sur cet Album


Demonslaught - Basse, Chant / Deathfiend - Guitares / Jordicaz - Chant / Naberius - Batterie.

Style:

Black / Thrash Metal

Date de sortie:

17 Avril 2020

Label:

Satanath Records

Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Il y a des formations qui portent très bien leur nom : le quatuor colombien Guerra Total en est un parfait exemple à l’écoute de ce nouveau et neuvième full length en dix-huit années d’existence sous ce nom, et quand on sait que le premier album du groupe, “Nuklear Zombie Division”, date de 2010, on en est presque à un rythme d’un album par an ! D’autant que les gaillards ne se contentent pas de sortir des albums : entre les démos (trois), les compilations (deux) et les splits (six), on dirait qu’ils passent leur vie en studio.

C’est d’ailleurs lors d’un de ces splits que j’ai fait connaissance avec Guerra Total, en 2016 avec Metalucifer. Les Colombiens pratiquaient un Speed / Black Metal tout ce qu’il y a de plus plus old school et pour le moins très basique. Depuis, deux albums (“Nihilistic Malthusian Manifesto (The Ouroboros cosmic Indifferentism)” en 2017 et “El cosmicismo y el desamparo existencial de la humanidad en el universo, parte II & III” l’année suivante) et un nouveau split avec les speed/thrashers de Vulcan Tyrant que je n’ai pas vu passer, et revoici la guerre totale avec un nouvel album qui, une fois de plus, a plus de mots dans son titre que de morceaux… Encore une fois, un grand merci à l’inventeur du copier-coller !

En quatre années, bien des choses peuvent changer. Dans la musique de Guerra Total aussi : d’un Speed/Black Metal, le groupe est passé à un Black/Thrash Metal d’une violence phénoménale et a considérablement gagné en puissance.

N’ayant que les cinq titres du split avec Metalucifer sous la main (ou plutôt sous les oreilles) pour faire une véritable comparaison, les progrès sont énormes : le chant a gagné en brutalité et en noirceur, plus grave, plus brut, plus… tout ! Musicalement, ça reste ancré en mode full speed et même lorsque le tempo ralentit pour faire place à plus de mélodies comme sur le break de “Battle of Ypres (Song for my Funeral)”, on sent que la rage reste latente et ne demande qu’à exploser à nouveau… ce que bien sûr elle ne manque pas de faire, faisant place à une partie instrumentale des plus intenses avec du solo rapide à l’image d’un “Dies irae” de Bathory.

Pour le reste, c’est de la baston quasiment en non stop pendant quarante-et-une minutes qui passent à vitesse grand V ! Guerra Total ne nous épargne rien pour nous balancer pleine face un album d’une sauvagerie dévastatrice et d’une intensité remarquable qui défoulera définitivement tout adorateur de Metal extrême !

C’est après huit titres d’une telle violence que “Whisky Bitch”, plus black n’ roll avec un riff faisant penser à “Bestial Lust” du Bathory de “The Return” qui aurait rencontré Motörhead pendant une beuverie orgiaque à base de femmes et de whisky, vient terminer un album pour le moins réussi !

A classer entre BûlldozerPower from HellTormentor et les premiers Sodom !
Implacable, qu’on vous dit !

Tracklist :

1. Ancient Hymns to the Goddess of War (Inanna) (4:34)
2. Battle of Ypres (Song for my Funeral) (5:02)
3. Black Horror Kommando II (Sinfonía del odio) (4:39)
4. Ethnocide (World Cenotaph) (4:18)
5. Himnos rituales de guerra y total devastación (3:50)
6. Holodomor (La muerte roja) (4:29)
7. Tapias de pilatos (5:09)
8. Uranium-235 (Trinity) (3:51)
9. Whisky Bitch (5:07)

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Chronique “Split » with Metalucifer

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