Line-up sur cet Album
Chant : Kevin Freeman Guitare : Sonny Carson Guitare : Chris Baker Batterie : Steve Flynn Basse : Jonathan Thompson
Style:
Death Progressif MétalDate de sortie:
25 Mai 2009Label:
Season Of MistPremier album pour Gnostic, nouvelle formation datant de 2005 mais pas amatrice pour autant : si l’on examine le Line up, on remarquera que les guitaristes Sonny Carson, Chris Baker et le batteur Steve Flynn sont intimement liés avec le groupe Atheist puisqu’ils en sont les musiciens respectifs et actuels. Au chant, c’est Kevin Freeman qui dévore le micro et Jonathan Thomspon s’occupe de la basse. Donc si on s’en tient à la moitié du Line Up, on est en droit de s’attendre à un death métal technique, et c’est bien vrai. Dés les premières minutes, on peut facilement distinguer le but de Gnostic, nous rentrer dans le lard, mais de quelle façon ?
Quand on écoute ce CD, deux hypothèses nous montent à la tête, soit le groupe n’a aucune oreille musicale, soit ils sont de vrais génies (N’ayons pas peur des mots) Explication :
Sur chaque titre, chaque musicien semble totalement partir dans son délire, pendant que le chanteur hurle de son timbre criard, Les guitaristes balancent de bons riffs heavy parfois speedés tandis que le batteur part totalement en vrille en jetant sur le tout de nombreux breaks qui pullulent à chaque reprise de riff, il est totalement désaccordé avec le reste et semble jouer comme bon lui semble dans son coin. Alors certes c’est du technique, mais l’ensemble ressemble plus à un amas de plans techniques extrêmement compliqués.A chaque titre on nous balance des riffs par paquets de vingt et des changements de rythmes incessants entrecoupés d’innombrables breaks, les solos, se comptent par paire de deux sur chaque titre. Bref on reconnaît là une technicité hors paire, et à la différence de groupes de métal progressif, l’accroche se fait directement, effectivement, ils nous rentrent dans le lard. Et ça nous fait secouer la tête, bouger les bras dans le vide pour imiter Flynn tant bien que mal, et surtout mal. Cette dissonance entre chaque instrument rend ce fourbi d’autant plus excitant que c’en devient jubilatoire, on se prend au jeu de l’aléatoire et ça nous fait remuer le fessier.
Et toute cette agitation laisse rarement place à un moment creux et calme, seul quelques passages d’une trentaine de secondes comme sur « Wall of lies » nous laissent respirer. Petit problème de l’album, trop de technique tue la technique, on a du mal à identifier une piste de l’autre et encore moins de s’en remémorer, ce qui a pour inconvénient d’empêcher la distinction. Malgré ça, on est en mesure de savoir quel titre nous plait ou non, pour ma part, je classerais « Wall of Lies » « Isolate Gravity » en tête de liste, les morceaux les plus rapides, ainsi que « Life Suffering ». Mais mon avis n’est pas universel, sachez au moins que si vous avez aimé un ou deux titres de Gnostic affectueusement proposés sur leur Myspace, vous serez comblés par « Engineering the rule« , sauf si vous adorez le dépaysement. Comprenez par-là que ce style si particulier qui façonne Atheist et à présent Gnostic reste intact durant tout l’album et ne varie pas. Autre point noir de la plaquette : 38 minutes, c’est court, et même si on s’en prend plein la tronche tout le long, on voit vite, très vite le bout.
Je suis sûr que vous attendez impatiemment de savoir laquelle des deux propositions écrites plus haut s’avère être la bonne. En réalité c’est un peu des deux : Dans ce violent bordel auditif on retrouve quelques parties capillotractées un peu trop immatures. Et c’est dans ces moments ou l’on entend bien les musiciens coincés dans leur bulle, ne prenant pas en compte la musique du collègue, que l’on peut supposer ces musiciens sans oreille musicale. Mais il relève du génie de rendre un tel bazar aussi jouissif que ne l’est cet album. Les fans d’Atheist ont de quoi se mettre sous la dent en attendant la sortie prochaine du nouvel album.
Myspace :
http://www.myspace.com/gnosticmusic
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