Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Être Australien et se voir réglé comme un coucou Suisse, voilà de quoi y perdre son latin !

Depuis “Origin” en 2013, Harlott nous sort un album tous les deux ans. En 2015 s’en est suivi “Proliferation” (chroniqué ici) et enfin maintenant “Extinction”. Si on suit la logique, en 2019, on aura droit à un “Resurrection” ou quelque chose dans le genre…

Toujours est-il que cet album a un côté flippant : s’agit-il d’une fin de cycle pour Harlott, avec un album live à suivre et un changement de direction par la suite après trois albums de thrash metal remarquables ? Ou est-ce un testament pur et simple, sachant que le dernier titre de cet album est “Epitaph” ? Il y a de quoi spéculer un tantinet quand même !

Parce que, musicalement, cet “Extinction” monte la barre très haut : il n’y a rien à jeter dans cette petite bombe de pur thrash metal sans la moindre concession, à l’urgence digne des meilleurs albums du genre des mid eighties. L’air de rien, ce petit catalogue de destruction, très proche de Slayer, nous colle douze titres implacables, avec un chant proche de celui de Tom Araya et des riffs dignes de ceux du regretté Hannemann, avec des soli que pourrait jalouser Kerry King himself, toutes proportions gardées. En 51 minutes, Harlott nous rappelle à quelle point le thrash metal peut être, sous sa forme la plus pure, une musique sans la moindre pitié, ni la moindre envie de laisser la moindre chance à l’auditeur.

Les douze titres sont très homogènes, tous ancré dans un speed implacable, sans toutefois être excessivement intense, mais garde ce petit côté punk qu’on pouvait déceler dans le “Bonded by Blood” d’Exodus. Aussi efficaces dans des morceaux parfois très court (l’ébou-riff-ant “Final Weapon” ou “un “Violent Conspirator” proche d’un certain “Necrophobic”) ou à l’opposé dans des morceaux plus épiques et longs comme les six minutes du titres d’ouverture “Extinction” ou les plus de sept minutes de “And Darkness brings the Light” qui commence calmement avant de retourner dans une furie pur thrash metal, Harlott arrive à varier les plaisirs, confirmant tout le bien que l’on pouvait penser lors des albums précédents !

Final en beauté ou confirmation d’un réel groupe de talent dans le thrash metal ? Espérons la deuxième option…

Tracklist :

1. Extinction (5:52)
2. First World Solutions (3:55)
3. The Penitent (5:00)
4. Whore (3:03)
5. No Past (3:55)
6. Conflict Revelation (3:36)
7. Better off dead (4:42)
8. Violent Conspirator (1:40)
9. And Darkness brings the Light (7:38)
10. Final Weapon (2:20)
11. Parasite (4:58)
12. Epitaph (4:43)

BandCamp : http://harlottmetal.bandcamp.com/
Site officiel : http://www.harlott.com.au/
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Chronique “Proliferation” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/harlott-proliferation