Line-up sur cet Album
Markus Sigfridsson : Guitare Magnus Holmberg : Claviers Tobias Engbert : Batterie Henrik Bath : Chant Andreas Olsson : Basse
Style:
Metal melodicDate de sortie:
02 Octobre 2008Label:
Ulterium RecordsNote du Soilchroniqueur (MetalPsychoKiller) :
09/10
L’album de l’année 2008 ou presque, tout simplement…
Art de la provocation permettant de titiller la curiosité d’un maximum de métaleux, second degré teinté de prise de risque, ou tout simplement conviction intime et profonde n’engageant que celui qui l’émet… Quelque soit le dessein inavoué du chroniqueur ; si vous prenez le temps de lire cette review, alors l’objectif de vous faire savoir absolument qu’Harmony existe sera atteint. Restera ensuite le plus dur, vous donnez envie de découvrir ce combo !!!
Pour présentation, puisque le groupe est presque un nouveau venu quoiqu’officiant depuis l’an 2000, disons juste que le quinton nous vient de Boras en Suède et nous délivre un second opus après un « Dreaming awake » en 2003 seulement répertorié et apprécié par quelques heureux possesseurs ou connaisseurs. Afin de cadrer un peu plus et vu que vous aimez les étiquettes, les scandinaves évoluent dans un metal mélodique et symphonique traditionnel dans sa conception, mais viscéralement moderniste par ses sonorités, oscillant par intermittence vers le power et le heavy. Ambiances à la Pagan’s Mind, rythmiques guitaristiques cisaillant à la Iced Earth, nombres de références vous viendront à l’esprit ; mais la majeure est celle-ci : Darkwater. Ce qui pourra vous paraître normal et plus que logique vu que le line up des deux groupes est le meme à l’exception du bassiste. Avec « calling the earth to witness » en 2007, les suédois, sous cette seconde appellation, nous avaient offert un sacré bijou de power prog ; et bien à notre grand plaisir ils remettent le couvert en version plus épicée, plus burnée.
Certaines constantes délivrées tout au long de cette galette en assurent en effet une quintessence tendant vers l’excellence. Ainsi, les lignes organiques, dégoulinés en cascades ou thèmes majestueux et emphatiques, restent toujours omniprésentes. L’assise basse/batterie métronomique et sans fioriture, consistante mais sans extravagances ni superflu, laisse ainsi la part belle aux claviers continuellement en duels avec les guitares. Réponses acérées des six cordes lors de luttes farouches, symbiose parfaite lorsqu’elles s’entrelacent ou s’unissent voluptueusement; le véritable liant, le fil rouge de ces compositions tient dans cette dualité continuelle apposée sur des mélodies résolument accrocheuses et envoûtantes.
Toutes ces plages assénées, époustouflantes, ensorceleuses voir mystiques, profitent de la troisième pointe complétant le trident ravageur : La voix. Le timbre chaud, clair et velouté d’Henrik Bath se calque à merveille sur l’esprit ambiant. Montant facilement dans les aigus sans jamais tomber dans la secte des castras, ses vocalises profitent en outre de l’apposition subtile de chœurs parfaits. La prestation de ce Singer est la touche ultime vers la quasi perfection de cette offrande…
L’excellence presque unanime de la tracklist révèle –regorge !!!- de véritables petits bijoux. Un « Kingdom » sidérant, véritable brulot avec le ressac permanent de sa rythmique saccadée, ses claviers grandiloquents aux sonorités uniques entrant dans une lutte fusionnelle avec les guitares, son break parfait, et le son cristallin du chant vous subjuguant. Recette assez similaire pour « I run », qui méritera sans conteste le label de pur chef d’œuvre, ou dans un autre registre, de véritable tuerie, c’est au choix. Un tempo plus lent et une rythmique syncopée, le tout teinté d’un nappage mystique ; à croire qu’un ménestrel de l’âge médiéval à forniquer avec une sorcière orientale. Une véritable perle envoutante à l’ambiance surréaliste, dont la reprise de thème après le break est …jouissive. Dans un registre plus conventionnel, « Don’t turn away » vous enchantera par son coté plus léger, aérien, et son refrain à reprendre à tue tête. Soft, naïf, catchy, voir kitsch ; un brin d’originalité dans une réplique hybride Popie/Fm.
La liste n’est pas exhaustive, loin s’en faut, tant ce « Chapter II » est une pure réussite. Mais voulant vous éviter une énumération insipide, la lecture ne pouvant compenser le plaisir de l’audition, avouons cependant que cela faiblit sur la fin. Les deux « Hollow Faces »et « End of my road » de clôture sont malheureusement bien quelconques, presque insipides, et n’évitant pas les poncifs du genre. Dommage, la perfection n’est pas de ce monde ; et cela donnera du grain à moudre à mes confrères chroniqueurs ayant descendu en flammes dans leur immense majorité cet opus.
N’empêche qu’il sera dans le top cinq annuel du vieux reviewer que je suis…
Site Officiel : http://www.harmonymetal.net/
Myspace : http://www.myspace.com/harmonyofficial
Laissez un commentaire