Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Putain, je donnerais cher pour revenir 35 années en arrière.
Non pas revenir à mon adolescence mais connaître en tant qu’adulte cette période de liberté culturelle, d’expression, d’humour… Bref, de beaucoup de domaines et de valeurs qu’on a oubliés avec le temps.
On ne laisse plus le temps aux choses de vieillir : consommation tous azimuts, on jette dès que ça commence à déconner au lieu de réparer (y compris les relations humaines) et on ne laisse plus le temps aux albums de devenir des classiques avec tout ce qui nous est proposé par internet !
Tout devient éphémère…
Doc, si tu voulais me lâcher ta DeLorean le temps d’un aller-simple dans les années 80, tu me ferais plaisir.
En attendant, j’ai un des albums que j’emmènerais avec moi, et tant pis si ça crée un blougou à sens giratoire inversé (merci Edika !) ou une sorte de fussoir (merci les Robins Des Bois !) dans l’espace spatio-temporel, mais cet “Out of control” des Parisiens de Harsh est tout indiqué pour un retour à cette période bénie ! Bref (merci « Bref ! »… j’décoooonne : merci Kyan Khojandi et Bruno Muschio), les nostalgiques vont kiffer leur life, comme causent les djeunz de nos jours (merde, même niveau langage, ça ne ressemble plus à rien) !

Et hop, voilà que je me retrouverais au milieu des hardos de l’époque avec tout ce qu’il faut en chevelures permanentées, en bandanas dans les cheveux, en pantalons léopards et moule-burnes, à se trémousser sur Van Halen, Poison, Def Leppard, Dokken ou Mötley Crüe en conservant précieusement une attitude très sex, drugs & rock ‘n’ roll !
Bref, comment ramener à cette époque un album proche des actuels Steel Panther et faire croire à tous qu' »Out of control » est sorti en 1987 et tous y croiront : mieux que ça, avec une production actuelle, ils vont juste halluciner !
Oui, pour moi, le kif serait total…

Mais bon, le voyage dans le temps n’a pas encore été inventé.
Alors on va se contenter de se mettre cet “Out of control” entre les oreilles, éteindre les lumières et s’imaginer qu’on est de nouveau en 1987, période où les musiciens de Harsh n’étaient même pas nés…
Et pourtant, depuis 2018, ils distillent cette musique directement influencée (peut-être) des CDthèques de leurs parents : un groupe formé en 2018, un EP “Slave” et cet album.
Et vas-y que je te distille des couplets et refrains totalement accrocheurs, à l’énergie (positive) imparable, sur fond de bon vieil hard rock mâtiné au glam sur lequel les guitaristes savent se faire plaisir, avec un chant à la croisée de celui de Jon Bon Jovi et Joe Eliott, et une musique qui ravira les fans tant d’AC/DC que de Guns ‘n’ Roses et toute cette flopée de groupes Ouest-Américains.

Avec – seulement – huit titres, tous taillés pour la scène, que ce soient les plus hard rock ou la somptueuse ballade (« A better tomorrow »), Harsh nous offre un pur moment de rock ‘n’ roll et un fabuleux bond dans le temps : clairement, ce premier album est une réussite, il s’agit maintenant de confirmer !

Et indéniablement, chaque titre semble être écrit pour faire de sacrés ravages sur scène et nous faire vivre un pur moment de rock ‘n’ roll : pour ma part, j’ai pris rendez-vous !

Tracklist :

1. Good Lovin’ (4:03)
2. The Sound She Does (4:10)
3. Never Let Go (2:40)
4. Believe Me I’m Alive (3:58)
5. Hold You Tight (3:32)
6. Fire At Will (4:31)
7. A Better Tomorrow (5:13)
8. Make the Law (4:52)

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