Line-up sur cet Album
Dylan Westendorp – Batterie, Chant / Toryin Schadlich – Guitares / David Sprague – Basse / Nick Schwartz – Guitares.
Style:
Thrash metalDate de sortie:
17 janvier 2025Label:
M-Theory AudioNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10
S’il est un genre où l’originalité n’est pas la caractéristique principale, c’est bien le thrash metal dans sa version old school.
Et ce n’est pas avec Hazzerd qu’on va avoir droit à une révolution du genre.
Tant mieux quelque part : si sortir de sa zone de confort peut s’avérer enrichissant, y rester permet aussi de passer d’excellents moments.
On passera sous silence le côté totalement pas original d’appeler son troisième album “The 3rd dimension” et, quelque part, je m’en tamponne le coquillard. Oui, j’utilise ici une expression qu’on ne prononce plus depuis deux générations et, histoire de flatter encore plus mon côté vieux réac, je me cantonne à chroniquer une musique qui retrace clairement la deuxième moitié des eighties.
Et qu’on ne me froisse pas les pantoufles à égratigner un tant soit peu mon côté nostalgique !
Ici, on ne va parler sans les citer d’Anthrax, de Testament, de Kreator, pourquoi pas de Metallica… celui de « Kill ’em all« …
Bref, Hazzerd nous replonge presque 40 ans en arrière avec un album tout ce qu’il y a de plus réussi en matière de thrash metal sauvage et furieux.
Et, parce qu’on va rester un minimum honnête, imaginez un instant que ce “The 3rd dimension” soit sorti entre 1985 et 1989, n’iriez vous pas jusqu’à imaginer qu’il ferait partie des classique du genre ?
Aujourd’hui, il se veut noyé au milieu de dizaines de productions quasiment similaires et qualitativement proches. Inutile d’en faire l’inventaire, les thrashers savent de quoi je parle.
Mais Hazzerd possède ce petit je-ne-sais-quoi et ce petit truc en plus qui le démarque des autres.
Une production sans faille ? De nos jours, c’est quasiment un pléonasme si on excepte les obscurs groupes de black metal qui cherchent à être le plus… euh… true possible.
Un sens du riff et de la composition particulier ? On y vient…
Parce que si on résume l’album en enfonçant des portes ouvertes, on ne va pas aller loin et on va se casser la figure très vite.
On passera rapidement sur les sempiternels “riffs saccadés”, “chant agressif”, “rythmiques rapides”, “changements de rythmes” et “solos qui tuent” : évidemment que ça fait partie du packaging et évidemment qu’on a là la parfaite définition du thrash metal !
C’est sûr que, partant de là, le lecteur qui ne lit pas entre les lignes classera cet album entre le précédent et le suivant d’un genre qui ne compte pas mourir tout en s’auto-entretenant.
Non, Hazzerd en effet ne révolutionne rien mais ce qu’il fait, il le fait à la perfection.
Chaque titre est travaillé, peaufiné, enrichi ! Hazzerd a l’art d’aller directement à l’essentiel et de te coller un peu partout des envolées mélodiques, des solis très travaillés, et une atmosphère qui lui sont propres.
Et surtout, le groupe laisse la part belle aux guitares : les passages instrumentaux sont souvent longs et très réussis, mettant le chant, évidemment présent mais pas omniprésent, comme un complément et non l’inverse.
C’est ainsi qu’on se retrouve avec des titres longs comme les six minutes de “Unto ashes” et surtout les neuf minutes de “A fell omen”, à 100% instrumental, qui prouve toute l’étendue du talent de composition du groupe canadien !
Et lorsque les titres sont de facture plus classique, on se rend compte qu’ils sont d’une efficacité redoutable, et surtout qu’ils feront un effet bœuf sur scène. On a “Deathbringer” en tête, mais aussi “Interdimension”, “Plagueis”, “Parasitic”, “Control” et surtout un “ThArSh TiLl DeTh” plus crossover, qui pourrait bien finir à terme comme leur hymne. Au milieu de cette débauche de riffs et de décibels, on se prend un interlude instrumental et mélodique “TTT” histoire de casser un peu la dynamique.
Je ne sais pas vous, mais moi, j’ai déjà classé cet album entre un certain “Spreading the disease” et un “Practice what you preach”… preuve de sa grande qualité !
Tracklist :
Interdimension (3:35)
Scars (3:39)
Unto Ashes (6:19)
Deathbringer (4:26)
TTT (Instrumental) (1:25)
Pagueis (3:50)
ThArSh TiLl DeTh (2:24)
Parasitic (3:13)
A Fell Omen (9:08)
Control (3:08)
Amazon Apple BandCamp Deezer Facebook Instagram Spotify
ReverbNation 1 ReverbNation 2 SoundCloud 1 SoundCloud 2 YouTube
Chronique “Delirium”
Laissez un commentaire