Ça faisait un petit bout de temps que le projet HDK traînait dans la tête de Sanders Gommans. On en a entendu parler depuis 2005. Et il y a fort à parier que ci celui ci était sorti plus tôt, il aurait été complètement différent de ce qui nous est donné d’entendre en 2009. car « System Overload » paraît alors que Sanders sort d’une des périodes des plus noires de sa carrière, son « burn out » ayant entraîné le sommeil, puis la séparation du fameux After Forever, groupe qu’il tenait à bout de bras avec la magnifique Floor Jansen.

Du coup, l’homme certes remis de ses pépins physiques, mais peut être pas de ses désillusions, semble avoir mis dans son projet toute la rage, la rancœur, et nous jette à la face cet album comme un cri de colère. Et il ne faut pas chercher dans ce disque la moindre parcelle de gothique, ou de symphonie, ou de voix féminines hautes perchées. Non, c’est 11 titres de metal violent, à la croisée du metal moderne et d’un Killing Joke sur vitaminé. Un album un peu fourre tout, les riffs de guitares ont des sonorités limite neo metal, les rythmes sont rapides, les vocaux de Sanders sont hallucinés et sont appuyés par moment par un autre grunter et un chanteur au phrasé plus rap. En fait, seuls quelques invités arrivent à placer ça et là quelques melodies vocales. Et encore, pas tous, regardez comment est traité le pauvre André Matos dans « Request »… Et même si les choses se tassent un peu à partir de « Breakdown » avec l’intervention de la miss Sommerville, « System Overload » me fait un peu non seulement l’impression d’un album fourre tout,  mais aussi d’un défouloir pour Sanders.

Et même si ce côté un peu « bordelique » ne me plait pas vraiment, force est de constater que ce style de metal fera un malheur chez les plus jeunes d’entre nous. Pour les autres, il reste que les qualités de Mr Gommans laissent entrevoir un futur moins tumultueux, plus posé, et donc plus accessible.

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