Note du SoilChroniqueur (M.L.A.M.) : 9.5 /10

Je commencerai ma chronique par un magnifique cocorico!

Le troisième album des thrashers Cannois sort sur le label Allemand Atomic Fire Records – le label crée par des ex-Nuclear Blast – et c’est une putain de bonne nouvelle..
Je vais vous faire une petite présentation du groupe. Le quatuor s’est formé en 2006, a sorti un premier EP en 2009 auquel je rajoute trois albums. Je passe volontairement sous silence la participation du groupe à un certain album.

L’album ouvre par le magnifique « the rituals » qui nous fait voyager avec des chœurs envoutants – on ferme les yeux et on se laisse emporter. A partir de 1’30 », le morceau repart sur un passage  plus traditionnel comme on les aimes chez les californiens de Testament.
Dire que Heart Attack est un simple groupe  de thrash est faux car c’est beaucoup plus que cela au final. Le groupe a décidé pour l’occasion de rajouter une bonne dose de metal plus extrême à sa musique et on obtient au final un mélange plutôt sympathique.
Par exemple le très bon titre d’ouverture « Septic melody », bien que thrash dans l’esprit, nous propose une grosse dose de death mélodique qui vraiment rend super bien. D’ailleurs, le clip a été tourné dans le cadre magnifique des arènes de Fréjus et vaut le coup d’œil.

« Wings of judgement », lui, par exemple, propose des passages quasi black avec une dose de blast beat tout en restant sur une base de thrash groovy par moment. L’esprit Machine Head est assez présent dans les influences du groupe.
L’excellentissime « World consumption » est un magnifique hommage a la Bay Area auquel le groupe a rajouté des passages qui fleurent bon l’ambiance sombre norvégienne. Là aussi le clip a été tourné dans le cadre somptueux de l’Opéra de Nice.

Les fans d’Anthrax seront ravis avec l’intro de « The messenger » qui nous rappelle un certain « Among the living » et débouchera sur un morceau là aussi bien groovy.
Les autres titres sont aussi très bons car aucun raté n’est à signaler ici.
Le groupe conclut ce troisième opus avec une cover bien metal de Genesis «Jesus he know me » – c’est quand même beaucoup plus metal que la version d’origine et, au moins, le groupe ne s’est pas contenté de faire une reprise 100 % identique à l’original.
Un album plutôt sombre, il ne peut pas en être autrement vu qu’il a été composé durant la période noire qui a touché le monde entier a partir de 2020.

La pochette, qui est un beau dessin en noir et blanc, est loin des pochettes photoshopées qu’on retrouvent sur un nombre incalculable d’albums – le dessin est tout à fait en rapport avec l’ambiance  sombre proposée ici.
Rien à dire sur la production qui est excellente et là aussi et qui met bien en valeur les qualités musicales énormes du quatuor cannois.

Le groupe sera en concert au Hellfest, ne les ratez pas et espérons qu’il puisse tourner énormément pour défendre sur scène cet excellent « Negative sun ».
Je n’ai qu’un mot à dire : « Bravo » pour cette signature méritée et ce remarquable troisième opus – le groupe a dépassé sans problème le statut de simple groupe français.

Tracklist :

1. Rituals
2. Septic Melody
3. Wings of judgement
4. World Consumption
5. The messenger
6. Twisted sacrifice
7. Bound to the land
8. Take your pride back
9. Negative sun
10. Jesus he knows me

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