Line-up sur cet Album
Tim Bowler : Batterie Andy Sneap : Guitare Kev Bower : Guitare, clavier, chant Tony Speakman : Basse David Bower : Chant
Style:
NWOBHMDate de sortie:
13 MAI 2011Label:
Nuclear BlastNote du Soichroniqueur (Metalfreak) : 08/10
Groupe formé en 1982, voici leur… premier album.
Dans la série « je-galère-comme-c’est-pas-permis-pour-exister », Hell remporte haut la main la palme d’or.
3 demos en 1982, une en 1986, un bootleg en 2005 (« Land Of The Living Dead »). Une signature chez Mausoleum juste avant la faillite du label, puis le suicide en 1987 de leur chanteur Dave Halliday. On connaît des groupes qui splittent pour moins que ça ! Ce fut le cas pour Hell avant que, quelques longues années plus tard, plus d’une vingtaine pour être précis, Kev Bower and co décident de remettre le couvert, sous l’impulsion producteur Andy Sneap (également gratteux chez Sabbat et Godsend) à la guitare, fan de Hell depuis la première heure, et nous voilà avec ce « Human remains » qui fleure bon un revival de la NWOBHM de la grande époque, avec une production actuelle mettant cet album grandement en valeur.
Originalement pressenti pour le poste de chanteur, Martin Walkyer (Sabbat, Skyclad…) a finalement été remplacé par un David Bower des plus hallucinés et hallucinant.
Réalisant un rêve de longue date, le père Sneap a donc rejoint le groupe afin de remettre sur album les démos sorties entre 1982 et 1986. Ainsi « Hell », la première demo de 1982, voit six de ses sept titres « Macbeth », « Let Battle Commence », « Blasphemy And The Master », « On Earth As It Is In Hell », « Plague And Fire » et « The Devil’s Deadly Weapon » dépoussiérés pour l’occasion ; idem pour « No Martyr’s Cage » issu de la troisième ; « Save Us From Those Who Would Save Us » tiré du single éponyme ; quant à « The Oppressor » et « The Quest » proviennent de la démo « Scheming Demons » de 1982.
Quand on sait que le père Andy Sneap, fan de la NWOBHM de la grande époque, producteur notamment d’une bonne cinquantaine d’albums dont le dernier Accept ou de groupes comme Onslaught, Kreator, Megadeth ou Exodus, re-formateur de Sabbat et Skyclad… il était évident qu’il ne fallait pas s’attendre à quelque chose de moderne avec Hell : on nage en plein mid eighties avec une production des plus correctes, claire et puissante. Imaginons un peu Helloween époque « Walls of Jericho » s’acoquinant avec Mercyful Fate ou Grim Reaper : un déluge de riffs heavy à souhait, un chant possédé idéalement théâtral pouvant rappeler un King Diamond s’époumonant sur l’album « Don’t Break The Oath ».
Andy Sneap, fan ultime d’Accept, arrive à donner aux rythmiques cette précision qu’on retrouvait allègrement sur les albums « Restless And Wild » ou « Balls To The Wall ». On rajoute quelques éléments bien théâtraux avec l’apparition quasi typique de la cloche (« Blasphemy And The Master »), quelques bruitages d’ambiances mystérieux ou sataniques (au choix), des chœurs par ci par là, des titres épiques et sombres gardant ce charme totalement old school, sans oublier les duels de guitares entre quelques refrains bien sentis avec cette voix des plus possédées…
« Human Remains » nous offre son lot de titres puissants et directs, aux riffs speed et incisifs comme sur « The Oppressors », « The Quest » ou « Let Battle Commence », titres alternant avec des morceaux beaucoup plus épiques, titres à tiroir comme lors des dix minutes que dure l’énorme « The Devil’s Deadly Weapon », « No Martyr’s Cage » (9mn), « Macbeth » ou « Blasphemy And The Master » (respectivement 8 et 7 minutes).
Il est évident que les auditeurs les plus jeunes raffolant des compos et sonorités plus modernes se voudront quelque peu plus récalcitrants à l’écoute de cet album, mais pour les nostalgiques de l’époque, ça ne sera que du bonheur !
Des compositions regroupant tout le meilleur de la NWOBHM, riffs et soli incisifs, le tout avec une production digne de ce nom. L’achat est d’autant plus indispensable que l’édition limitée offre un fourreau dans lequel cohabitent deux digipack : le premier étant l’album, le deuxième étant les onze titres tirés des démos de 1982 à 1986. Et que dire de la pochette, magnifique œuvre du dessinateur Dan Goldsworthy ?
Magnifique, maintenant la suite !
Un petit tour par la France pour commencer, non ?
Site officiel : http://www.hell-metal.com/
Myspace : http://www.myspace.com/hell
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