Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10

Quelle santé, ce Jonas Bengt Olof Carlén, qui se fait sobrement appeler Skoll !
Voilà un gaillard qui fait ou a fait partie d’un tripotée de formations (Absentia, Amuleto de Calamidades, Jarnvidr, Misotheismus, SlaughterCoffin, Wan, Woldzverke, Condemnatory, ex-Bulletsize, ex-Carathis, ex-Nekrokraft), quand il n’a pas de projets solos qu’il fait pléonasmement parlant tout seul comme un grand (Last Candle, Rohtang et donc Hellgoat).
En plus, on voit que les périodes de confinement ont fait du bien à certaines poussées créatrices tant il a sorti tout un catalogue d’albums avec ses divers groupes / projets.
Hellgoat, il l’a fondé en 2015 : deux demos en 2016 puis une troisième en 2019 et c’est parti pour du taf acharné : une compilation reprenant ces trois demos en 2020, suivis la même année par deux singles et un EP (“Goatfather”).
2021, on a droit à pas moins de deux EP (“Den Hornbekläddes Återkomst” et “När Odjuret Kallar”) et six splits (avec Oppressive Descent, Tundra, Isataii, Garhellenth et Borogor, Glass Coffin et enfin Derelenismo Occulere) et enfin cet “A sign of evil to come” qui s’avère être son premier full length.

Là, c’est du black metal !
Mais alors, noir de chez noir, satanique comme de bien entendu, tout ce qu’il y a de plus traditionnel, avec une production des plus crues et un chant des plus torturés, saturé dans le sens bien méchant du terme, sur lequel des riffs rapides et souvent répétitifs viennent semer le trouble sur nos pauvres âmes sensibles.
Là, c’est un concentré de haine et de noirceur qui ne laisse aucune place à l’entrée d’un quelconque faisceau de lumière, sinon de la lumière… noire.
On nage dans les eaux sombre des premiers Darkthrone, Judas Iscariot, Bathory, Behexen ou Satanic Warmaster : Skoll, enfin… Hellgoat, revisite les caves les plus sombre des racines du black metal au moyen de tempos le plus souvent d’une méchante intensité et se permet le luxe de nous étouffer au moyen de passages mid tempo plus oppressant lors des titres les plus longs (“Burning Horns of Satanic Terror” et son accélération à décorner un démon, “Avskuren halspulsåder”).

Corpsepaints, perfecto en cuir, bracelets cloutés, ceintures à cartouchières et les plus effrayantes grimaces sont de rigueur !!!
“Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir”, qu’il disait, l’autre…

Tracklist :

1. Face the Devils Might (4:27)
2. Fuck Your Mercy, I Want Bloodshed (4:48)
3. Traitors of the Black Flame (1:50)
4. Burning Horns of Satanic Terror (5:58)
5. Daggers of Infinite Darkness (3:09)
6. Avskuren halspulsåder (6:02)
7. Sub Satanae Potestate (3:06)
8. A Sign of Evil to Come (3:45)

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