Un trio, à l’instar de groupes comme Venom, Motörhead ou Hellhammer qui nous fourgue une musique du même tonneau, avec un son similaire, c’est-y pas beau tout ça ? Et les cartes de visites ? Chacun des membres officiant également dans des groupes tous aussi old school que celui là (voir line-up, je ne saurais d’ailleurs trop conseiller de jeter une oreille sur Grave Desecrator, si vous avez des tendances old school aussi prononcées que les miennes).

Profondément ancrés dans un thrash metal teinté de black, ces trois affreux ont su écouter, ingurgiter et ressortir parfaitement l’ambiance créée par Hellhammer et les premiers Celtic Frost. De l’originalité ? Que nenni, cet album, s’il s’agit d’un hommage aux raids apocalyptiques, se veut réussi dans la démarche. Trente-trois minutes pour neuf titres mid tempo et lancinants comme les pondait régulièrement Tom G. Warrior en son temps avant de virer avant-gardiste après « To mega therion ». Musique simplistes, riffs basiques au possible, aucun gimmick ni clavier, tous les titres sont forgés dans le même moule en acier sans véritablement de grandes surprises… En clair, à l’ancienne !

Seul le bruitiste sixième titre « Morbid obsession » et ses 3mn 34 font office d’interlude glauque avant de reprendre ses riffs lancinants avec les trois morceaux restants. Vocalement, Poisonhell se rapprocherait un peu plus de Stace « Sheepdog » McLaren, chanteur originel des premiers albums des cultissimes canadiens Razor, que de Tom G. Warrior.

Sinon, mis à part tout ça, rien de neuf sous le soleil Brésilien. Ceux qui n’aiment pas les groupes résolument old school vont devoir chercher ailleurs. Personnellement, je m’en remets malgré tout une petite couche avec une petite larmichette nostalgique.

Bon album, sans plus.