Line-up sur cet Album
Andi Deris : chant Michael Weikath : guitare Sascha Gerstner : guitare Markus Grosskopf : basse Dani Löble : batterie
Style:
Heavy-metalDate de sortie:
Octobre 2007Label:
SPV RecordsNote du soilchroniqueur (Wën) : 07/10
Après la tant attendue suite des « Keeper of the Seven Keys » et une tournée triomphale autour du globe conclue par un double CD/DVD live mémorable, il était temps pour nos joyeux cucurbitacés de se creuser à nouveau le bulbe, et de rassasier nos panses gargantuesques ! Ainsi furent semées les graines de ce « Gambling with the Devil », pour une fauche en bonne et due forme fin Octobre 2007.
Et justement, que donne t’elle cette récolte ? Et bien, d’entrée, ‘Kill It’ envoie la purée ! Ca ‘gamble’ vite, très vite même, pour un rendu extrêmement agressif. Une facette d’Helloween quasi insoupçonné jusqu’ici (seul ‘Liar’ issu de l’album « Rabbit Don’t Come Easy » semble pouvoir donner le change). Un topo sensiblement identique pour une partie des compositions de ce millésime, comme le très bon ‘Bell of the 7 Hells’ pour n’en citer qu’un.
Mais alors, quid du coté happy-metal qui fit le succès du groupe, me demanderas-tu gastronome babillard ? Se serait-il effacé au profit de ce régime à base d’épinards ? Et bien non, celui-ci n’a pas complètement disparu (rassure-toi), mais s’est plutôt vu transformer en quelque chose de plus kitch-metal (inquiète-toi), qui même si il demeure très plaisant à écouter, n’est au final que moyennement convainquant sur la longueur. La faute sûrement à trop de bons sentiments (comprendre « grosses-nappes-de-claviers-joyeux ») n’allant pas sans rappeler un certain Freedom Call, ex-groupe de Sascha Gerstner (guitare) … oui, le fameux côté kitch évoqué plus haut. Mais tout n’est pas à vider au pourrissoir pour autant, loin s’en faut.
Sache, jardinier en culotte courte, qu’Helloween à cette faculté d’être biodégradable (ça alors, qui l’eut cru) et outre ce goût sucré par trop prononcé, il est encore possible de goûter à quelques succulents morceaux sans trop de pépins, comme ce ‘The Saints’, par exemple, aux saveurs plus communes : une intro planante, un solo de belle teneur, des leads de guitares bien senties que tu ne pourra t’empêcher de fredonner, un pilonnage en règle à la batterie de rigueur ou encore ‘Dreambound’ (et son solo néoclassique), ‘Heaven Tells No Lies’ (et ses mélodies de basses) sont également des titres bourrés de vitamines … Même ‘As Long as I Fall’, cet entêtant single aux accents popisants, se révèle au final assez divertissant.
A titre personnel, sur le fond (production béton, chant, compositions) j’inscrirai cet album dans la droite lignée de son très bon prédécesseur. C’est sur la forme que les différences se font le plus sentir, à commencer par cette disposition à repousser les limites posées sur le troisième Keeper, que se soit pour cet aspect plus enjoué ou au contraire plus rageur. Seul ce petit côté épique manque à l’appel (et c’est bien dommage) pour cet Helloween actuel pur jus, sans prise de bulbe ! Un bon concentré de citrouille, assurément, néanmoins en provenance de nos allemands, il est vrai que nous somme en droit d’attendre quelquechose de plus ambitieux.
Ce disque plaira : à Nicolas le Jardinier, aux inconditionnels de Freedom Call
Ce disque ne plaira pas : au nain de naheulbeuk.
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