Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Purée, ça fait plaisir !
Oui, ça fait un putain de plaisir d’entendre un groupe capable de nous faire autant ressentir son amour du ‘pur’ heavy metal, celui de la première moitié des années 80, quand le genre est passé du balbutiement à quelque chose de non seulement crédible, mais aussi pérenne !
Car, près de 40 années plus tard, bon nombre de formation se la jouent old school et ce, dans toutes les catégories catégorisables du metal, incluant tout ce qui se situe entre le hard FM le plus sucré au metal le plus extrême !
On ne va pas revenir sur le pourquoi de tant d’engouement vis à vis de ce revival eighties, j’ai plusieurs fois évoqué une théorie sur la nostalgie d’une liberté artistique à tous niveaux (musicale, humoristique, cinématographique… etc) qu’on ne retrouve hélas plus de nos jours.
Maintenant, on veut une société lisse, sans relief et un rien trop uniforme…
Bref, c’est un autre débat, on n’y reviendra pour une autre chronique… peut être…

Nonobstant, quand tu te retrouves à écouter ce premier album des français de Hellrock, il te revient directement en image les grandes heures de ces prêtres de la NWOBHM en général et ceux du heavy metal hexagonal en particulier.
Oui, s’écouter ce This is Metal , qui sonne comme un véritable hommage aux Iron Maiden, Judas Priest, Accept certes, mais aussi Sortilège, H-Bomb, ADX, Blasphème ou High Power pour les régionaux de l’étape, est une véritable cure de jouvence !
Passéiste oui, mais pas que !
Parce qu’ Hellrock a su intelligemment combiner ses influences avec quelque chose de plus personnel, s’évitant pour le coup un vulgaire copier coller de ce qu’on connait et entend depuis quatre décennies !

Alors oui, on se prend des guitares doublées à la façon d’Iron Maiden, du solo efficace en veux-tu en-voilà, de la rythmique tantôt enragée tantôt toute en retenue et toujours d’une justesse impeccable.
Bref, les Hellrock font le métier : et non seulement ils font le métier, mais ils le font avec une passion et une énergie communicatives.
En clair, on se prend au jeu !
Et quand, en plus, les titres sont magnifiés à ce point par le timbre impressionnant d’un Paul Eysette (qui fait déjà un sacré travail vocal chez Heavylution) qui arrive à se la jouer tel un Bruce Dickinson ou un Rob Halford suivant les titres avec une facilité qui frôle l’insolence, on sent le travail qu’il y a derrière.
Et encore une fois, tout ça au service d’un heavy metal old school pour lequel ils mettent tout leur talent de composition et d’interprétation !

C’est ainsi qu’on se prend onze titre pour une cinquantaine de minutes de pur régal, sans prétention autre que nous faire plaisir tout en se faisant plaisir avec une humilité palpable vis-à-vis d’un genre qui leur a donné beaucoup !
Alors oui, tour à tour, on se replonge dans les grands moments de The Number of the Beast, de Defenders of the Faith, de Metal Heart, de Thundersteel, d’Exécution, de Coup de Metal et tout plein d’autres références du genre !
Entre heavy metal énergique (“This is Metal”, “Operation Citadel”, le très Accept “Don’t come Alone”, “Blood Red Line”, “The Savage from the Mountain”), speed metal (“The Wanderer”, l’intense “King of Shame”), heavy metal plus intimiste (les époustouflants “Outlaw” et “Heartbeat Away” sur lesquels Paul Eysette chante en duo avec le talentueux Patrick van Maurik du groupe néerlandais Montany), pur hard rock (“Sailing to Atlantis”), avec en prime, pour conclure l’album, un bon vieil instrumental comme on n’en fait plus depuis longtemps (“Epitaph”) et qui fait bon de réentendre de temps à autres !

Bref, pour un premier album, Hellrock monte la barre très haut : un bon album de heavy metal à s’écouter sans modération avec la certitude que s’il fût sorti il y a 35 années de cela, ce This is Metal ferait partie des classiques du genre, au moins en France !

Tracklist :

1. This Is Metal (4:34)
2. The Wanderer (4:13)
3. Outlaw (4:45)
4. Operation Citadel (4:27)
5. Don’t Come Alone (4:36)
6. Sailing to Atlantis (6:32)
7. Blood Red Line (4:36)
8. Heartbeat Away (4:46)
9. The Savage from the Mountain (4:41)
10. King of Shame (3:54)
11. Epitaph (Instrumental) (4:32)

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