Line-up sur cet Album
Guitares : Herman Frank Chant : Jiotis Parachidis Basse : Peter Pichl Batterie : Stefan Schwartzman (Kaufmann)
Style:
Heavy Metal TeutonDate de sortie:
23 fevrier 2009Label:
Metal HeavenCharismatique, un look d’enfer, et un sacré curriculum vitae; Herman Frank ne fait pas partie des ptits jeunots se lançant à l’assaut de la planète métal avec toute la fougue de la jeunesse c’est certain. A mi chemin entre James Coburn dans “croix de guerre” et Richard Gere dans “Summersby”, le gaillard au visage buriné et aux cheveux argent fait partie intégrante de ce que j’appellerai le gratin du heavy teuton des années quatre vingt et quatre vingt dix. Un style metal qui a marqué toute une génération d’une part, et connaissant un véritable revival en ce moment d’autre part. Les exemples étayant cet état de fait sont pléthores, et je ne citerai sans aucune réflexion et pèle mêle : Cryonic Temple, Lonewolf, Evil One, Burning point… Autant dire que les quadras se régalent de cette succession de scuds gratinés, et que leurs rejetons bercés aux combos germains se remémorent leurs primes enfances…
Trêve de digression, la chronique dérapant; juste un petit cadrage/mise en place pour introduire ce “Loyal to none” dont nous allons tout simplement démontrer que le titre lui ayant été affublé ne pouvait pas être plus mal choisi!!!
Les petits rappels obligatoires pour les métaleux incultes ou ceux revenant de voyages spatio temporels seront donc déjà ceux-ci: HF est le guitariste ayant formé le combo culte Accept ayant délivré durant quelques décennies des brulots incandescents du style ‘restless and wild, princess of the dawn, ou autres Son of a bitch”… Il est aussi le grateux attitré de Victory et de Moon Doc, bands officiant dans la même veine depuis quelques lustres, eux aussi. Mais en outre, notre Gandalf le gris est aussi un producteur suffisamment talentueux pour pouvoir s’enorgueillir d’arborer sur son blason “quelques petits groupes qui ne marcheront jamais”. Entre autres, Rose tatoo, Molly hatchet, Messiahs kiss, et Saxon !!!
Autant dire que le grateux d’Hanovre n’avait besoin de personne, vu la légère expérience accumulée (doux euphémisme), pour composer, mixer et produire au Arena studios son premier side project,. Restait cependant à s’entourer de quelques potos métaleux de premier ordre qui donneraient leur hargne et leur professionnalisme à la tracklist qu’il offrirait. Sortirent donc de sa musette, et excusez du peu : Le chanteur Jiotis Parachidis (Human Fortress/ Victory), Peter Pichl le bassiste de Running Wild, et derrière les futs Stefan Schwarzmann (Helloween/ Krokus). Que du mature et du lourd, du puissant et du corrosif pour un album dont le résultat final ne pouvait être… Qu’excellent.
En 10 titres, le quatuor fait étalage de tout son savoir faire pour délivrer des compos accrocheuses à souhaits et suffisamment diversifiées pour osciller entre Heavy, Speed et Power teintés de catchy et de groovy. Dès l’entame et un « Moon II » acéré et saisissant, on comprend que l’amateurisme n’est pas de rigueur ici : Grosse rythmique carrée et surpuissante, batterie martelant furieusement un tempo rapide, soli guitaristiques se répondant savamment et longuement avant le retour au thème, vocalises rageuses au timbre éraillé dans les aigus ; et enfin un refrain nettement marqué et itéré jusqu’à marquer vos neurones au fer rouge.
La recette classique, éprouvée et testée avec succès depuis des lustres, reste bien sur sans surprises. Et certains citeront comparativement le compatriote de Bochum, le bien connu Axel Rudi Pell ; quand d’autres y verront du Grave Digger ou du Running Wild. Pour sortir un peu des reviews à venir, qui feront l’éventail du panel complet de références possibles pour cet opus, je préfèrerai m’attarder et mettre en avant deux éléments troublants. Tout d’abord, sur les tempos modérés tels « Heal me » ou « Kill the king », un arrière gout prononcé de l’ancienne bande à Mick Jones (Foreigner) se fait sentir. Ceci n’est pas désagréable, mais résolument surprenant quand en second lieu les plages intro/couplets de « Bastard legions » ressemblent sensiblement au « You could be mine » du Slash et des Gun’s roses. Mais bon, mettons cela sur le compte de la coïncidence dans un genre tellement exploité et sillonné en tous sens depuis des décennies.
L’impression d’ensemble restera excellente malgré ce léger sentiment de «déjà entendu» surgissant par instant. Les mélodies entêtantes et ravageuses font leurs effets sans conteste, les refrains sont assénés avec force et conviction, cela riff vaillamment et les dégoulinés guitaristiques burnés assurent aisément. « Moon II, 7 stars, Heal me, Bastard legions » voir «Killing the kill » se dégagent légèrement du lot tant la Tracklist reste uniforme en qualité et ne souffre d’aucun remplissage.
Ce scud en conclusion, régalera tous les adeptes du genre, qui peuvent foncer se délester des 15 ou 20 euros nécessaires, sans crainte d’être déçu. Herman Frank a beau annoncer clairement « Loyal to none » ; cet opus n’en reste pas moins fidèle « à donf » à la grande lignée du traditionnel Heavy Metal teuton. Et sincèrement… C’est tant mieux.
Site Internet : www.hermanfrank.com
Myspace : www.myspace.com/hermanfrank
1 Commentaire sur “Herman Franck – Loyal to none”
Posté: 1st Déc 2016 vers 21 h 42 min
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