Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Il y a trois ans, je me félicitais de pouvoir enfin entendre à nouveau un album d’une formation qui m’avait enchanté dans mon adolescence avec des albums excellents (“No Escape” en 1984 et “Under the Spell” deux ans plus tard) et un EP particulièrement bandant (“Quest for Sanity”, 1988). Si l’album “Morbid Reality” (1991) ne m’avait pas donné des souvenirs extraordinaires, le split du groupe en 1995 m’avait quand même bien fait chier !

Donc oui, quand le groupe se reforme en 2013, et quand, en plus, il nous sort un album comme le quasi parfait “Wrath of the Reaper”, il y a de quoi avoir les cervicales en ébullitions. Finies les petites errances thrash/death metal de “Morbid Reality” et retour à un Power/Thrash Metal certes classique mais des plus efficaces…

Cela dit, il fallait confirmer : et ils confirment !

Un changement de bassiste en 2018, Don Wood prenant les quatre-cordes à la place de Mike Horn et voilà un Hexx version 2020 tout en énergie ! Pour la faire courte : ceux qui ont adoré leur retour vont adorer cet “Entangled in Sin”. Quant à ceux qui ont détesté, ils ne risquent pas de changer d’avis, quitte à passer à côté d’un putain d’album de feu !

Dix titres, trois bonus dont deux titres (“Night of Pain” et “Terror”) réenregistrés et qui ouvraient chaque face de l’album “No Escape” ! Et ce relifting est réussi : des anciennes compositions de plus de 35 ans qui se fondent parfaitement au milieu des nouvelles, c’est la preuve d’un groupe intemporel jouant un genre qui ne l’est pas moins. Et en prime, on a droit à un featuring de John Marshall (ex-Blind Illusion, ex-Metal Church, celui qui avait remplacé James Hetfield à la guitare dans Metallica lorsque celui ci s’était brisé le bras lors d’un accident de skateboard en 1986, puis en 1992 après un incident pyrotechnique.)

Hexx s’était fait une belle réputation dans les mid-eighties, ils ont le potentiel pour regagner leurs lettres de noblesse. En revenant à leurs racines power/thrash metal des débuts, et en modernisant un tout petit peu leur son, on obtient un album qui n’a rien à envier aux cadors du genre. Riffs puissants, souvent rapides et parfois à la limite du death metal, soli de tueurs, un chant aigu qui rappelle un croisement entre celui de Rob Halford et de Thorsten “Toto” Bergmann (Living Death) et une section rythmique en mode énervé… Hexx a tout du groupe qui ravira le fan de Power Metal couillu cher à Metal Church, Vicious Rumors, Flotsam & Jetsam voire Heathen ou Omen !

Et le groupe, même si l’album se veut relativement homogène, oscille entre titres heavy aux mid tempo assassins (“Watching me burn”, “Strive the Grave”, “Wise to the Way World”, le mystérieux “Over but the Bleeding”, le bonus “Signal 30 I-5”) et brûlots rapides (“Entangled in Sin”, “Vultures gather round”, “Beautiful Lies”, “Power mad”, “Internal Enemy”, Touch of the Creature”, “Night of Pain” ou le très Metal Church “Terror”), avec une facilité qui frôle l’insolence !

En treize titres, Hexx nous revisite les racines d’un Power/Thrash Metal tout en puissance et confirme tout le bien qu’on a pu penser de l’album de leur retour. Fortement conseillé !

Tracklist :

1. Watching me burn (4:32)
2. Entangled in Sin (3:24)
3. Vultures gather round (3:29)
4. Beautiful Lies (5:06)
5. Power mad (4:51)
6. Internal Enemy (3:56)
7. Strive the Grave (4:18)
8. Touch of the Creature (3:19)
9. Wise To the Ways World (4:09)
10. Over but the Bleeding (5:27)
11. Signal 30 I-5 (CD Bonus) (5:52) *
12. Night of Pain (2020 version) (Bonus) (3:01) **
13. Terror (2020 version, feat. John Marshall) (Bonus) (3:51) **

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Chronique “Wrath of the Reaper”