Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10

Higher Than…
Bien bien bien, mais Higher Than quoi ? Higher Than qui ? Ailleurs zen ?
A chacun son interprétation, le groupe le dit assez en interview : après tout, quand on laisse planer un mystère, ça a tendance à attirer les curiosités, faire naître toutes les spéculations possible et la conséquence reste la même, ça fait parler du groupe !
Et c’est tant mieux pour eux.
Un artifice bien sympa pour des groupes qui n’auraient rien à dire où à faire écouter, histoire de se créer un minimum de buzz plutôt que de composer des morceaux de qualité mais ça ne sera pas le cas de ces cinq parisiens.
Non seulement c’est bon, mais c’est même addictif !

Ici, on parle de hard rock de grande classe, de hard rock classique un rien teinté de heavy.
Mais attention, qu’on ne se méprenne pas : chez Higher Than, qui dit hard rock classique ne veut pas dire hard rock de chez Papa qu’on habille en polo framboise, col relevé et pantacourt à ficelle. Non, on parle de musique couillue au possible, bourrée d’énergie, avec une production moderne donnant une bonne sensation de puissance à l’ensemble.

On s’écoutera ce « Purgatory airline » parce qu’on a envie de titres catchy au chant burné, aux riffs puissants et aux soli imparables. Les douze titres (plus une intro) sont autant de cures de vitamines bien dosées aux couplets prenants, aux refrains à chanter sous la douche après une écoute, aux chœurs bien distillés et à la section rythmique impitoyable.
L’art de Higher Than repose sur celui de reprendre à leur sauce une musique qui a eu son succès il y a trente années de cela en y incorporant un soupçon de modernité pour que l’ensemble ne sonne pas désuet : et ça marche ! Les titres s’enchaînent les uns aux autres et passent à vitesse grand V : c’est quand on arrive à l’exercice de la ballade acoustique (« Near and far ») qu’on s’aperçoit qu’on est déjà au neuvième titre. Parce qu’avant, on s’est pris quelques bourrasques ultra vitaminées (« Broken Tales », « Swords up », « Miss Mindend », « Strike back », Risk taker ») donnant la sensation de s’écouter les dignes rejetons d’un Whitesnake époque « 1987 » ayant partouzé avec Quiet Riot, ou les plus ‘calmes’ (on se comprend) « Purgatory Airlines » et « Unchained Tigers ».

Le fin de l’album nous offre encore quatre titres catchy restant sur la dynamique de l’ensemble d’un album homogène – malgré le plus rock ‘n’ roll « I don’t wanna » qui clôt celui-ci de fort belle manière – mais d’une efficacité remarquable.

Hard rock de grande classe, qu’on vous dit !

Tracklist :

01. Higher Than a Plane Can Fly (1’16)
02. Broken Tales (4’01)
03. Swords Up (4’03)
04. Miss Mindend (3’51)
05. Strike back (3’12)
06. Purgatory Airlines (4’07)
07. Risk Taker (3’47)
08. Unchained Tiger (4’15)
09. Near and far (4’57)
10. You gotta make a Choice (3’30)
11. Room Service (4’05)
12. My own Memories (4’39)
13. I don’t wanna (3’11)

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