C’est l’évènement de la rentrée pour le label Century Media : Himsa, groupe de métal trash venu tout droit de Seattle sort Summon in Thunder, un an seulement après Hail Horror leur 2eme album (sans compter les 3 premiers EP). Ils n’ont pas attendu pour nous sortir une grosse bombe, et quand on voit qui était aux manettes, on peut comprendre : Steve Carter pour la prod de la musique, Devin Townsend (Lamb of God, Darkest Hour, lui-même lol) pour la prod des voix et Tue Madsen (The Haunted) pour le mix et mastering. Que peut on attendre de plus ?

C’est Reinventing the Noose qui a la lourde de tâche de débuter le skeud ; Intro instrumentale qui prend bien aux tripes et qui donne tout de suite le ton. Pour la suite, on est bien dans du Thrash. Le chant est classique mais a un petit côté original qui plait bien.

Pas la peine de parler de la prod, c’est déjà fait et le résultat est sans surprise. Ca tue tout. Haunted démarre de manière plus agressive. On entend ici des petits effets guitaristiques qu’on retrouvera fréquemment par la suite, un peu trop d’ailleurs, ce qui leur fait perdre tout leur charme dans les derniers morceaux. Johnny Pettibone se démarque avec un growl très très puissant et grave.

On arrive maintenant au single (?) Big Timber, qui avec ses airs de Heavy Speed ne laisse pas indifférent. Jusqu’à présent le rythme était très soutenu mais restait dans le raisonnable. Ca devrait faire des jaloux chez nos amis les batteurs.

Du bon vieux hard rock, c’est à quoi me fait penser Given in to the Taking… au départ, car pour la suite ça se rapproche plus du Death américain classique. Musicalement, ça sonne bien, mais rien de bien original.

Qui aurait pensé après tout ça qu’on tomberait sur un morceau calme, doux, et reposant à la guitare sèche ? Pink Floyd serait il une influence pour Himsa ? On le jurerait. Mais voici qu’une rumeur monte, et nos chères guitares grasses et immodérées font leur entrée dans Skinwalkers. Un des plus jolis morceaux de l’album.

On part sur autre chose avec Curseworship. Disons qu’on revient aux racines du groupe avec une ligne bien classique. Le chant est toujours aussi impressionnant, notamment avec des poussées très aiguës.

Vous vous rappelez les effets guitaristiques dont je pouvais parlais au début ? Les voici de retour dans une ambiance très speed. Pour le coup ils ont du lire Peter Pan, pour appeler leur compo Hooks as Hands.

Pas de grande surprise avec Ruin Them. Le chanteur gueule toujours aussi bien, et les musiciens doivent en avoir des ampoules et de la corne. Mention spéciale au gratteux lead : c’est ici qu’on appréciera réellement ses capacités techniques avec une sacré descente. commence lentement mais sûrement, et l’ambiance est plus dark et black que thrash. Le chant commence tardivement (un peu après la moitié du morceau). Le rythme est pesant et lent, ce qui nous change un peu de la double à fond la caisse et autres joies du speed., sort de ce corps ! Les hurlements aigus sur Unleash Carnage sont renversant de similitude, et la brièveté du morceau (2 minutes) le rend encore plus percutant et inattendu. termine Summon in Thunder, c’est bien normal. Tous les ingrédients sont la pour ce morceau qui résume à peu près l’album. On se doute bien qu’il doit cartonner en concert…à l’écoute comme ça, c’est sympa mais sans plus.

Den of Infamy

Dani (Cradle of Filth)

Summon in Thunder

On se doutait qu’avec une prod pareille et un groupe qui multiplie les expériences scéniques et en studio on aurait un bon album. Le regret, c’est peut être l’originalité musicale qui n’est pas très développée. On trouve bien ci et la quelques piques made in Himsa, mais globalement on ne découvre pas grand chose. La grosse qualité de ce Summon in Thunder c’est le chant, toujours très puissant et engageant, et une prod monstre qui fait que malgré certaines longueurs on ne s’ennuie pas non plus. Dommage que la France ne fasse pas partie (pour l’instant) de leur tournée européenne, car s’il y’a bien un groupe de Thrash à voir en ce moment, ce sont eux (entre autres !).

Son.