Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

Dans la série “les retours qu’on n’osait plus espérer”, Hittman est en bonne place. Voilà une formation de power metal typiquement US qui a été formée en 1984 pour ne plus donner signe de vie dix années durant, sans pour autant officialiser un split.

Malgré tout, ils nous laissaient comme héritage une demo (“Metal sport”) en 1985 et deux albums qui ne sont pas passés inaperçus, à commencer par le premier “Hittman” en 1988, puis dans une moindre mesure un plus anecdotique “Vivas machina” en 1993.

C’est en 2017 que le groupe recommence à gigoter sous l’impulsion du chanteur Dirk Kennedy – qui avait en 1981 pris la suite d’un certain John Connelly, futur Nuclear Assault et C.I.A., au poste de chanteur chez Anthrax avant de se voir remplacé par Jason Rosenfeld puis Neil Turbin, mais ceci est une autre histoire –, du batteur Chuck Kory et des guitaristes Jim Bacchi (ex-Attila) et John Inglima (ex-Wild Child), tous quatre présents sur les deux albums.

En 2018, le bassiste Greg Bier rejoint la formation et on voit le poste de batteur changer deux fois de titulaire pour finalement avoir Joe Fugazi derrière les fûts. On notera que Jai Es jouera sur trois titres de ce nouvel album “Destroy all humans”, Fugazi se prenant les cinq autres.

C’est donc avec six nouveaux titres et le réenregistrement de deux anciens titres (« Out in the Cold » et « Code of Honour ») qui étaient écrits pour le premier album éponyme de 1988 que Hittman revient en force sur la scène US-metal. Et pas par la petite porte.

En 42 minutes, ils nous revisitent un heavy metal old school et puissant qui s’avère rafraîchissant pour le bon vieux fan des Fifth Angel, Helstar, Fates Warning, Queensrÿche, Shok Paris ou Crimson Glory ! Certes, si on est en recherche de surprises ou d’inédits, on passera vite son chemin : Hittman reste bien ancré dans un style qui a fait et qui continue de faire ses preuves, et a le talent nécessaire pour se faire une bonne place dans le milieu. On parle quand même d’un groupe qui nous a collé un jour un certain “Metal sport” dans les oreilles !

Et on s’aperçoit que les deux titres écrits dans les années 80 se fondent parfaitement au milieu des six autres. Couplets accrocheurs, refrains imparables, mid tempos ravageurs, soli impeccables : Hittman a la recette pour faire headbanguer n’importe quel fan de bon heavy metal, et c’est sûrement là l’essentiel !

Huit petits brûlots, dont deux dépassant largement les sept minutes sans qu’on ne trouve le temps long à aucun moment…

Bref, un “Destroy all humans” à ne pas louper qui pourrait bien finir comme album de l’automne 2020 pour bon nombre de metalheads…

Tracklist :

1. Destroy All Humans (7:32)
2. Breathe (4:20)
3. The Ledge (4:29)
4. Code of Honour (5:20)
5. Total Amnesia (4:18)
6. 1000 Souls (4:00)
7. Out in the Cold (4:29)
8. Love, ‘The Assassin’ (7:45)

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