Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8 /10

Humanity Delete est l’un des projets solitaires du Suédois Rogga Johansson.
Difficile de rater cet hyper actif car on le retrouve seul ou accompagné dans Dead Sun, Echelon, Eye of Purgatory, Down Among The Dead Men, Johansson & Speckmann, Grisly…
T’en veux encore ? Les voilà : Lobotomy Dept, Putrevore, Paganizer, Necrogod…
Attends, ce n’est pas fini : Revolting, The Grotesquery, Sever Limbs, Rogga Johansson…
Tiens bon, c’est plus trop long : Those who bring the Torture, To descend, Stass et Ribspreader. Pas mal, hein? La liste des groupes dans lesquels il a participé est toute aussi longue, vous avez compris pourquoi le « hyperactif » ?

Il crée Humanity Delete en 2003 sur un registre death, comme la plupart de ces formations, mais y incorpore des touches de Grindcore.
Il enregistre cette année-là une démo qu’il ne publiera jamais car trop absorbé par Ribsreaper et la laisse de côté. En 2012, il décide de remettre Humanity Delete en avant et au lieu de se contenter de ressortir la démo, il sort un album, Never ending Nightmares, avec pas moins de douze titres.
S’ennuyait-il ? Suivra quatre ans plus tard un second album, Fuck forever off, et il collabore aujourd’hui à ce split avec quatre titres sous le nom d’Anthems of Doom.

Comme à son habitude, notre artiste multifacette envoie du Death pur et primitif, mais sans être pour autant dépouillé. Comme à son habitude, toujours, la maitrise du sujet est de rigueur avec des soli audacieux et hauts en couleurs, des cassures de rythme, des riffs simples mais efficaces et une voix certes gutturale mais pas effrayante.
Pour les amateurs de Rogga, il est indéniable que ces quatre titres portent sa marque, son empreinte que l’on retrouve sur tous ses autres projets jusqu’à la production hyper soignée qui lui est chère.
Pour cet EP, la note est de 8,5/10.

La formation de Carnal Garden nous vient d’Athènes et est active depuis 2012.
Nos Grecs ont publié en 2015 un EP, On the final Day, et un album en 2017, Where they are silent.
Pour ce split, ils nous proposent également quatre titres sous le nom de Lethal Onslaught.

Dès les premières secondes du titre éponyme, on est plongés en Suède à grands coups de pédales HM-2.
Le sujet est également bien maitrisé et bien amené à grands renforts de sons distordus, de riffs harmonieux, d’accélérations subites et d’une voix juste éraillée ce qu’il faut. La production est un cran en dessous de la formation précédente mais colle parfaitement au style. Les amateurs d’effets HM-2 vont encore une fois de plus se régaler avec ces quatre titres.
La note pour cet EP : 7,5

Iron, Blood and Death Corporation a bien fait de miser et de prendre des risques en publiant un split qui réunit deux Death de différents horizons, entre un suédois qui joue de l’US et des Grecs qui jouent suédois, il fallait oser le faire.

Un split qui invite au voyage avec deux approches différentes du Death Metal mais ayant comme racine commune le old school.

Tracklist :

01. Humanity Delete – Bone Hammer (2:55)
02. Humanity Delete – Lair Hunter II (3:15)
03. Humanity Delete – Fangs of the Wulf (3:58)
04. Humanity Delete – Hooftrampled Skulls (3:41)
05. Carnal Garden – Lethal Onslaught (3:29)
06. Carnal Garden – Aeonic Slumber (3:06)
07. Carnal Garden – Enemy Territory (2:50)
08. Carnal Garden – Prima materia (4:22)

Humanity Delete :
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Carnal Garden :
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