Line-up sur cet Album
Chant, guitare : Peter Tägtgren Basse : Mikael Hedlund Batterie : Batterie
Style:
death-metal mélodiqueDate de sortie:
Octobre 2009Label:
Nuclear BlastEn 2005, Hypocrisy contaminait le monde avec son foudroyant « Virus« , cocktail hautement habile et volatile de mélodies et de brutalité à l’état pur, comme savent si bien nous les concocter Tägtgren et sa bande. Ce regain de mélodie, entamé sur « The Arrival » (2004), mixé à des parties résolument death metal dignes des débuts du combo, avait permis aux suédois de réussir le difficile challenge de faire la quasi unanimité au sein de la communauté métalleuse. Il y aura fallu près de quatre années pour que Peter ‘Tas-de-graînes’, lassé de nous prendre pour des pigeons en multipliant les petits ‘Pain‘, se décide enfin à remettre le couvert. Place au gros son !
Et malgré ce temps d’hibernation, Hypocrisy, en ce mois d’octobre 2009, n’a assurément rien perdu de sa hargne, pas plus que de son verbe ni de sa verve ! D’emblée, la griffe Tägtgren est reconnaissable entre toutes, et pour cause, en cette période de latence, la bête sommeillant, peu de choses ont changé. Mais maintenant réveillée, une chose est sûre, elle est de mauvais poil. La faute à qui ? La faute à quoi ? Quelle importance me direz-vous, les faits sont là, ce bien nommé « A Taste of Extreme Divinity » a tout pour convaincre.
Reprenant là ou le « Virus » avait stoppé sa propagation, le death-metal des suédois fera donc fort logiquement la part belle aux mélodies, autant rythmiques que solistes tout en conservant sa sombre facette très vindicative, relevée par des lyrics riches en hémoglobine et adrénaline concentrées, garantis sang pour sang pur jus. En onze titres, inspirés de faits divers et de serial killers, Tägtgren et ses larrons (Horgh –Immortal– à la batterie et Mikael Hedlund à la basse) font le tour de leur sujet, déclinant leur soif d’ hémoglobine en autant de petites tueries entêtantes et accrocheuses au possible, que se soit au détour d’un refrain (‘Hang him high’), d’une mélodie (‘Weed out the weak’) ou tout simplement d’un riff pachydermique reçu en pleine gueule.
Malgré la qualité intrinsèque certaine des compositions, les comparaisons par trop flagrantes avec son prédécesseur se devront pourtant d’être mentionnées. La production des Abyss studios, si particulière et toujours aussi synthétique ainsi que les vocalises si caractéristiques de l’hypocrite leader y sont bien évidemment pour beaucoup, mais les chansons elles même ne déméritent pas, la plupart d’entre elles ayant pu sans problème s’insérer sur la précédente galette (quelques riffs de ce disque semblant étrangement en être issu, sur les destructeurs ‘Valley of the damned’ ou ‘Solar empire’, ou le lancinant ‘The quest’, entre autres); la principale différence venant finalement du rendu global de ces deux albums, « Virus » montrant un profil tour à tour mélodique et violent, suivant les titres, tandis que ce « A Taste Of Extreme Divinity » se voudra plus homogène, ces différents éléments se trouvant mieux mixés au sein même des morceaux. Qui s’en plaindrait ?
Pas moi en tout cas, ni, j’en gage, la plupart d’entre-vous. Il est fort à parier (et peu risqué), que ce disque risque de trouver sans trop de difficultés sa place dans chaque foyer, chaque maisonnée, chaque grotte de metalleux. Adoptez-le !
Bodom
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