Nan mais c’est du n’importe quoi ! Qu’est ce que c’est que ce gros délire ! Sont complètement fonçdés ou quoi ! Voici en gros ma réaction en entendant ce groupe de LA I wrestled a bear once, que pour des raisons purement techniques et administratives nous appellerons IWABO (ils se nomment eux même ainsi). Les mélanges entre LSD et bière n’ont pas du leur réussir du tout. Dans un trip à la yellow submarine, les loulous expriment la moindre cellule de leurs tripes dans un grindcore multicolore, hallucinant et complètement barré.

It all happening est leur premier album issu d’un premier EP sorti en 2007 qui avait déjà fait des émules. C’est à peu près tout ce qu’on sait sur ce groupe, leur biographie étant assez difficile à trouver. Mais je parierai bien une pièce que ce n’est qu’un début pour eux, et la route à venir risque d’être bien longue, sauf accident de parcours.

Pourquoi tant d’exaltation ? Et bien parce que ce n’est pas tous les jours qu’on tombe sur un phénomène pareil. Trop en dire gâcherai franchement l’effet de surprise. Mais pour vous donner quand même l’envie d’aller voir plus loin, voici quelques indices. Tout d’abord techniquement, c’est impeccable : les transitions, enchainements et breaks ultra nombreux sont maitrisés à la quasi perfection. Il serait intéressant de voir tout ca en concert pour vérifier que la technologie n’a pas supplanté le jeu des zicos. Ensuite, on est obligé de mentionner le charisme extraordinaire et schizophrène de la chanteuse, et surtout sa voix, passant aussi facilement de growl très graves à du chant clair très mélodieux, ou bien très catchy à la Bjork, et à une vitesse qui dérouterait un papillon.

Et musicalement ? La base est très grind classique, mais chaque morceau est un véritable bonbon surprise. Un peu les bonbons à la Harry Potter, vous savez ceux où l’on ne sait jamais sur quel gout on va tomber. Du pure délire dans chaque morceau, piquant ci et la différentes musiques (new wave, country, jazz, et j’en passe). Le pire, c’est que tout ca reste assez cohérent, ce n’est pas juste un truc complètement déglingué balancé comme ca pour le fun, non, techniquement, c’est vraiment fin et carré.

IWABO mérite donc la plus haute note, car rarement un album m’avait fait aussi trippé depuis quelque temps, et rarement j’ai entendu un délire musical aussi bien contrôlé. Une révélation de l’année pour moi. Je conseille vraiment à tous, même les anti core, de jeter une oreille sur ce groupe qui en vaut vraiment la peine.

Son.