Note du SoilChroniqueur (Ascirias) : 9.5/10

C’est une histoire un peu particulière qui s’articule autour de Khaos: en effet, Icare, le groupe helvète a écrit cet opus en 2016 mais n’avait jamais été partagé avec le public.
Voilà cette erreur réparée. A qui devons-nous cette excellente décision ? Au groupe lui-même ou à leur nouveau label Division Records ?
Ca, je ne pourrai le dire: ce qui est sûr, c’est que nous avons entre les mains un album très dense, sombre et violent.
Il est très difficile de trouver un équivalent ou quelque chose qui puisse s’en approcher.

Cet opus est divisé en trois actes contenant chacun trois titres.
Chaque acte reflétera les différents styles dans lesquels évolue Icare.
Ainsi avec Khaos, « Cauchemar » et « Emmuré », c’est le Grind qui sera mis à l’honneur : une musique abrupte, sans concession. Le groupe va nous délivrer pendant plus de trois minutes des titres d’une violence exemplaire.
Dès ces trois premiers titres on remarquera toute la technique et la maîtrise de chacun des musiciens.

Les trois morceaux suivants permettront à l’auditeur d’accéder plus facilement à l’univers du groupe, même si la violence est toujours présente : leur côté Black Metal est nettement plus saisissable et, de ce fait, nous arriverons plus facilement a discerner chacune des mélodies qui constituent ce second acte.
Il en sera de même pour le travail effectué par chacun des musiciens : les guitaristes nous surprendront avec des passages clairs, le batteur nous exposera un jeu riche et varié. Le chanteur quant à lui nous fera découvrir sa palette de voix qui ne se cantonnera pas qu’aux growls présent sur les trois pistes précédentes.

L’album finira sur une teinte Post Black avec des mélodies très présentes : nous saluerons particulièrement la performance du chanteur qui amène un chant torturé et j’ai hâte de le voir sur scène afin de voir si son charisme est aussi imposant en live que sur CD.
Une atmosphère plus oppressante, plus sombre se dégagera de ces trois titres, quelques passages seront plus atmosphériques, ce qui se retranscrit dans la longueur des pistes oscillant entre huit et vingt minutes.
Et même si « Le Dernier Souverain Du Royaume Déchu » peut paraître difficilement accessible de par sa longueur, il n’en est rien : d’une densité incroyable, il clôt admirablement l’album Khaos .

Un album grandiose! Les suisses nous offrent ici une œuvre magistrale qui ravira les plus exigeants d’entre vous : en traversant trois styles différents, on pourrait se dire que la qualité n’est pas forcement au rendez-vous… Ce serait une grosse erreur tant le groupe s’évertue à nous offrir une expérience d’une richesse incroyable.

Un album à se procurer en urgence : ne passez surtout pas à côté de cette création.

Tracklist :

1. Khaos (0:35)
2. Cauchemar (1:08)
3. Emmuré (1:35)
4. Naissance, Décadence (2:28)
5. Déliquescence, Déchéance (4:37)
6. Reviviscence, Sentence (5:47)
7. L’Eschatologie Cosmique Du Jardin D’Éden (8:07)
8. Nuit De Glace Au-Dessus Du Sépulcre Noir (14:31)
9. Le Dernier Souverain Du Royaume Déchu (20:07)

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