Le heavy métal est loin d’être mort, même dans la contrée lointaine du TEXAS, il y a encore quelques cow boys qui se réunissent pour former un groupe de heavy. C’est de cette manière qu’ IGNITOR voit le jour en 2003, composé à l’origine de Annah Moore, Erika Tandy, Pat Doyle, Stewart Lawrence et Brendon Bigelow. Ils ont sorti en 2004 l’album Take to the sky qui est très heavy, puis le groupe se sépare d’une partie de ses filles en mettant Jason McMaster au chant qui est plus agressif que celui d’Erika, et Beverly Barrington qui prend la place d’Annah aux guitares. Le groupe étant majoritairement composé de cow boys, il s’oriente vers une musique plus agressive avec Road of the bones en 2007 et enfin avec THE SPIDER QUEEN en 2009, jouant plus dans un heavy thrashouillant.

Rien que la pochette de l’album renferme à elle seule tous les clichés du true heavy métal qu’essaye de jouer ignitor. Un guerrier hache à la main marchant sur toutes ses victimes, en direction d’une fille dénudée… Conan le destructeur ne ferait pas mieux.

Trêves de plaisanterie, passons maintenant à la musique ; Magnus Opus nous met directement dans le bain, une musique speed sur fond de guitares sur énervées avec un chant assez spécial. C’est bien la première fois que j’entends un chanteur comme Jason, très original, la voix est ultra aigu mais pas seulement sur les cris et hurlements de refrains, mais tout au long de l’album on a le droit à un chant « parler » mais dans un ton super aigu, avec quelques passages plus énervés avec chant plus grave et errayé limite extrême. Rassurez vous on a quand même un refrain super rageur et braillard, de quoi rassasier les fans de heavy speed/power. Le rendu heavy est même parfois poussé au maximum avec des phénomènes d’écho et résonance afin de donner plus de puissance, comme un chant de black. Jason a réussit à rassembler tous les styles…

L’album est assez monotone, on n’ a pas vraiment de changement, tant au niveau du rythme que du chant, les chansons se ressemblent les unes aux autres. Avec quand même des surprises, les sœurs jumelles I Never Knew et My Heart Turns to Dust, pseudo ballades ressemblant plus à celles des groupes de thrash que celles des groupes de heavy. Même dans les ballades on retrouve une différence entre les deux styles. Ralentissant un peu l’album et tranchant complètement avec le reste des morceaux, je doit avouer qu’ elles sont rudement bien placées, au début et à la fin afin de rythmer l’album comme les breaks d’un morceau thrash.

Un album assez surprenant et je dois dire des plus intéressant à écouter. Bien qu’ Ignitor ne soit pas le groupe le plus dévastateur de l’ouest, il se défend rudement bien. A la limite entre thrash et heavy, avec un chant des plus surprenant. Si vous aimez le heavy traditionnel et rejetez tous les groupes sortant du lot passez votre chemin, mais si vous recherchez toujours de la nouveauté, The spider queen est fait pour vous. Le pari est réussi pour le groupe, réunir tous les clichés du heavy et du thrash en même temps.