Line-up sur cet Album
Chant / Guitare rythmique / Basse : Theo Guitare Lead : Seb Batterie : Florent
Style:
death-metal mélodiqueDate de sortie:
04 aout 2006Label:
Auto ProductionDepuis qu’In Flames commence sérieusement à cartonner depuis quelques années, le death mélodique est devenu un style auquel beaucoup se frottent, mais peu parviennent à convaincre. Fort heureusement, la France est plutôt bien épargnée dans ce domaine, puisque les groupes qui officient dans ce style sont encore peu nombreux, et surtout de qualité.
In Arkadia ne déroge pas à la règle. Tout jeune combo venu de la région lyonnaise, le groupe se forme début 2005, et après une seule démo, se lance dans l’auto production d’un album. Album intitulé Release the Shadow, et qui est aujourd’hui disponible.
Premier constat avant même d’écouter de quoi il retourne : l’artwork du cd est très soigné, bien plus que certaines formations de renommée, point qui ne peut que nous donner envie de nous lancer dans une écoute.
L’album s’ouvre sur une intro sombre, qui ne dépaillera pas au sein de formations goths, mais qui, soit dit en passant, n’est pas très symbolique de la galette. Dans un sens seulement. Car si dans ses paroles et titres In Arkadia fait souvent référence à des choses obscures et froides (« Somber Light », « Deadnightmare »,…), la musique reluit d’espoir! Un on ne sait quoi de positif qui contraste violemment avec tout ce lyrisme écrit. Ou peut-être est-ce simplement le fait que cet album brille et est assurément très prometteur?
Quoiqu’il en soit, celui-ci démarre à 200 à l’heure sur « Ignition ». Un titre représentatif de l’album (un peu comme tous les autres à vrai dire!) qui donne le ton. In Arkadia a enregistré cette rondelle sous forme d’un trio, mais fait du bruit pour 5! Et c’est sur le même rythme effréné sur lequel a débuté Release the Shadow, que le groupe va nous emmener un bon moment, puisqu’il faudra attendre « Deadnightmare » et la 5ème chanson, pour pouvoir souffler et entendre la cadence se ralentir un tantinet. Celle-ci pouvant, en quelque sorte, être qualifiée de « single » potentiel. Mais pas trop! Nous sommes toujours dans un registre death mélodique. Et qui dit death mélodique dit…??? Mélodique, forcément!
C’est d’ailleurs ce côté là qu’In Arkadia accentue sur cet album. Et, bonne pioche, c’est également ce qui fait sa force! Vous aimez les harmonies Dark Tranquillitiennes? Vous ne serez pas déçu. Il en pleut autant qu’une année complète en Bretagne! Et elles sont souvent facilement mémorisable, ce qui vous vaudra de longs moments à devoir les oublier, ou une lutte acharnée pour ne plus les réécouter.
Après ce ralentissement, In Arkadia se frotte à des rythmiques plus saccadés qu’harmonisés, sans perdre son côté mélodique. « Crusador » offre une touche plus heavy que death, et la rythmique de ce titre pourrait sans problème provenir d’un album de Megadeth. Et soudain, on tombe dans l’acoustique avec « Not Enough Time », sans trop comprendre comment. Une power ballade sur un album de death mélo. In Flames s’y est souvent frotté en ne parvenant qu’à de très rares moments à convaincre. Là encore, c’est un succès en demi-teinte, car si le chant agressif, limite hardcore, de Théo donne son charme (encore faut-il y accrocher, ce qui n’est pas donné à tout le monde, vous serez prévenus!) sur les passages rentre dedans, la version acoustique de ses vocaux donne clairement le sentiment d’être forcé et fait grincer des dents.
Comme sur un air où il doit se faire pardonner quelque chose, In Arkadia revient ensuite dans son domaine de prédilection, les morceaux qui fusent! Et c’est sur un « The Last Rain », le titre le plus long de l’album, qui en résume un peu l’intégralité, intro comprise, que s’achève ce moment intense et puissant.
Seules faiblesses de ces 11 titres, le chant qui manque un peu de variation et qui peut finir par lasser à la longue, et l’homogénéité du disque. Il est en effet bien difficile d’en retenir un titre en particulier, ce qui en dit long sur la qualité globale des titres, mais peut nous laisser un goût de trop fade après plusieurs écoutes. Des défauts compensés par un grand nombre de solos, souvent superbes, qui enrichissent considérablement les morceaux.
Ce Release the Shadow n’est pas, vous l’aurez compris, sans faille. Mais force est de constater que pour un premier essai, il est amplement transformé. Rares sont les groupes qui, après moins de 2 ans d’existence, peuvent se vanter d’avoir publier en album de cette trempe. D’autant que la production maison, est elle aussi réussie. Une belle révélation qui place déjà In Arkadia aux côtés des espoirs français du genre, avec Yorblind et Dylath-Leen.
Guardian Of The Blind Dragon
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