In Vain – The Latter Rain

Le 4 février 2010 posté par Metalfreak

Line-up sur cet Album


Chant : A. Frigstad Guitare & Arrangements : J. Haaland Guitare : E. Fuglestad Piano, Orgues, Chant clair & choeurs : S. Nedland Basse & Chant Hardcore : Kristian Wikstøl Batterie : S. Reinhardtsen

Style:

Death/Black Progressif

Date de sortie:

23 mars 2007

Label:

Plastic Hd (Soulfood Music)

Au gré de mes ballades sur le net, je tombe un jour par hasard sur la page myspace de In Vain, jeune formation norvégienne. Sans trop d’inspiration, je reste un moment sur cette page pour écouter leur musique. Et c’est la surprise ! Je m’attendais à un énième groupe de Black à la norvégienne. Mais ce n’est pas le cas. A l’instar de la majorité de leur compatriote, c’est le Death Metal qui prime sur leur musique, avec quelques passages dans le Black, mais surtout un goût fortement prononcé pour les structures progressives. Un clone d’Opeth me direz-vous ? Et je vous répondrai « oui et non ». « Oui » pour le fait que Opeth est tellement une formation marquante dans le monde Death progressif, que la comparaison est presque naturelle. Et « Non », parce que In Vain a aussi choisi de rajouter quelques éléments orchestraux dans sa musique, à l’instar des Suédois. In Vain est une jeune formation existante depuis 2003 (1 Démo et 1 EP autoproduit), et arrive de pleins pieds sur la scène Metal avec ce premier album The Latter Rain.

L’album débute avec une courte introduction d’à peu près deux minutes, The Latter Rain. Et à l’écoute de celle-ci, on peut se demander si c’est bien du Metal que l’on va écouter ou pas. Pas un seul instrument de Metal traditionnel n’est utilisé sur cette intro. C’est une piste digne des grandes symphonies opératiques. Cette impression s’effacera dès les premières notes de In the Midnight Hour. On entre dans le vif du sujet avec la lourdeur habituelle des riffs de guitares, le jeu « martelé » derrière les fûts de la batterie, et la voix grasse du chanteur. Et pour un début, In Vain déballe l’artillerie lourde. Et ce sera le cas tout au long de l’album. La partie orchestrale n’est là que pour envelopper le tout, afin d’embellir la musique, et de donner une certaine mélodie à la rythmique Death/Black. In the Midnight Hour est le titre dantesque de l’album (c’est le plus long), à la structure très diversifiée, en passant par divers stades, du plus violent au plus léger. Miam, quel début.

Et le reste de l’album est tout aussi « surprenant ». Mais pas dans le sens où ils révolutionnent le genre. J’ai parlé d’Opeth dans mon introduction, et c’était à juste titre. L’héritage des Suédois est conséquent dans le genre. October’s Monody est là pour le démontrer. Ca débute quasiment de la même manière qu’un The Drapery Falls (album Blackwater Park) à la guitare acoustique, et monte en progression avec le déclenchement de la batterie et des guitares électriques. Mais la suite du titre laisse surgir une étiquette plus personnelle, avec un mélange de voix entre le grunt, le scream ou encore le hardcore, et une grosse cassure en plein milieu. Their Spirits Ride with the Wind serait lui plutôt un titre à la Blackwater Park, mais juste dans l’esprit. La suite du titre démontre clairement une envie de création, avec le magnifique chant, tout en ligne claire.

On ne retrouve pas que des influences « Opethiennes » chez In Vain. Ce serait faux de dire qu’ils ne sont que de simples clones. In Vain cherche avant tout à surprendre son auditoire, en cherchant des mélanges de sonorités très atypiques. Avec I Total Triumf, In Vain nous embarque en plein milieu du titre dans une ambiance de Jazz-Club, avec l’apparition d’un saxophone, et une batterie nettement plus légère, dans la plus pure tradition des groupes de Jazz, pour repartir de plus belle dans le monde Metal. As I Wither nous emmène lui dans un mélange combinant aussi bien le Heavy Metal traditionnel à la Judas Priest au Death Technique à la Atheist, ainsi que des passages bluffants empruntés au Metal symphonique. Les deux chansons en VO de l’album, Det Rakner! et Sorgenfri, sont les deux chansons les plus « violentes », dans la tradition du Death Metal scandinave. Le tout combiné avec une multitude de cassures atmosphériques, dans une certaine recherche de clarté instrumentale, un peu à la manière « Floydienne ».

Bref, vous l’aurez compris, j’ai été emballé par cet album. La musique d’In Vain est à la fois mélodique, complexe, extrême, planante par moment, …. En gros, une musique très riche et très diversifiée, empruntant quelques idées ici ou là, pour en faire une œuvre très personnelle, et très agréable à l’écoute. C’est sûr qu’ils ne révolutionnent rien dans le monde Metal, mais ils ont au moins le mérite de ne pas être tombés dans la facilité de copier les aînés. Non, In Vain possède une musicalité à part avec cette diversité des sons. Il est sûr que ce n’est pas en une seule écoute que l’on appréciera leur musique. Mais après plusieurs écoutes, tout comme moi vous vous apercevrez de toute la maîtrise et de toute la créativité du groupe. The Latter Rain mérite que l’on pose une oreille attentive dessus. Alors n’hésitez pas.

http://www.invain.org/
http://www.myspace.com/invainno

Nico.

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