Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

En latin, cela veut dire “vivre éternellement”.
Ou comment perpétuer avec classe la grandeur et la théâtralité des groupes de doom classique façon Trouble, Solitude Aeturnus, Manilla Road ou surtout leur influence principale, Candlemass ?
On saupoudre le tout d’un soupçon de power metal, on incorpore un rien de thrash metal dans le tout, histoire de rappeler que Bruno Masulli est aussi le maître à penser d’Annihilationmancer et on se retrouve avec une nouvelle offrande d’In Aevum Agere.

Second album full length, après The shadow tower (2012), suivi par deux EP Limbus Animae (2014) et Fugit in solitudine (2016), tous chroniqués en nos pages, In Aevum Agere continue son petit bonhomme de chemin en nous offrant cette nouvelle pépite d’un doom metal, certes classique, continuant à surfer sur la vague du Candlemass de l’époque comprise entre Picus Doomicus metallicus (1986) et Tales of creation (1989), avec son lot de riffs puissants à la lenteur vicieusement pachydermique, s’offrant le luxe de quelques riffs rapides à la limite du thrash (“L’uom s’etterna”, “The great refusal (Ignavus)”, l’instrumental “Minòs”, “Canto III”), tout en sachant garder cette grandiloquence théâtrale empreinte d’une tristesse confinant au désespoir.

Encore une fois, la musique du trio emmené par le multi-instrumentiste (et bourreau de travail) Bruno Masulli, dépeint un monde à la tristesse absolue, empreinte d’un désespoir que rien ne semble pouvoir arrêter, le tout d’une beauté à la limite de l’absolu.
Clairement, avec In Aevum Agere, on n’est jamais déçu : les fans de doom vont se régaler, ne serait-ce que par un chant impeccable proche d’un Robert Lowe qui aurait pris des cours de chant tant chez Massiah Marcolin que chez Chuck Schuldiner, autre influence principale de l’Italien.

Clairement, les fans déçus du retour, pourtant prometteur, du chanteur originel Johan Längquist chez Candlemass pourront se consoler tant In Aevum Agere n’a plus rien – et depuis longtemps – à envier à ses maîtres.

Magnifique, une fois de plus !

Tracklist :

1. L’uom s’etterna (6:11)
2. No Hope of Death (5:03)
3. Intro I (0:57)
4. The Great Refusal (Ignavus) (5:44)
5. Intro II (0:44)
6. Minòs (Instrumental) (4:45)
7. Anti-Inferno / Limbus Animae (6:24)
8. Epigrafe (0:58)
9. Canto III (6:31)
10. Voices of My Solitude (6:11)

BandCamp : http://inaevumagere.bandcamp.com/
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Chronique “The shadow tower” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … adow-tower
Chronique “Limbus Animae” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … bus-animae
Chronique “Fugit in solitudine” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques … solitudine