Line-up sur cet Album
Bruno Masulli - Guitares, Chant / Piersabato Gambino - Basse. Guests : Marco Priore – Guitares sur II / Michele Coppola – Batterie sur II.
Style:
Epic doom metalDate de sortie:
Mai 2016Label:
AutoproductionNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
Il y a plus de trente ans de ça, un chroniqueur affirmait que « Epicus doomicus metallicus », premier album de Candlemass (1986) était « une œuvre phénoménale qui va marquer l’histoire du rock ».
Il faut reconnaître qu’il avait raison : jamais le doom n’avait été aussi épique, jamais il n’avait jusqu’alors dégagé autant de puissance, jamais il n’avait donné la sensation à l’auditeur de se faire écraser par autant de rouleaux compresseurs à chaque fois que le groupe battait une mesure pachydermique à la lourdeur exponentielle.
Candlemass se réappropriait le heavy metal là où Black Sabbath commençait à américaniser son propre son.
Si beaucoup de groupes de doom actuels se réclament de la formation anglaise, combien d’autres ont repris le flambeau de la bande à Leif Edling sans forcément convaincre ?
Bruno Masulli, grand fan du Candlemass des années 80, perpétue de façon plus que convaincante ce son si lourd, avec une aisance et une fidélité qui confinent à l’insolence : le jour où Candlemass sera (définitivement) mort, inutile de dire qu’In Aevum Agere saura reprendre au mieux le flambeau.
Avec ce nouvel EP, In Aevum Agere reprend les choses là où Bruno Masulli les avait laissées sur le dernier EP « Limbus Animae » (2014), à savoir un doom metal épique, toujours très influencé par les trois premiers Candlemass.
Cinq titres dont une reprise une nouvelle fois du groupe suédois tiré de « Tales of creation » (1989) avec « Somewhere in nowhere » et une nouvelle fois cette capacité à se rapprocher tout près de l’univers des maîtres.
Le tempo est désespérément lent, le chant clair et puissant, des riffs plombés et pachydermiques et très peu de place pour des passages rapides : In Aevum Agere fait une nouvelle fois l’exploit de nous balancer des titres passionnants au possible avec ce talent de composition suffisant pour que l’on reste scotchés à des refrains imparables, des riffs aussi classiques qu’identifiables mais composés avec grande classe.
Ecoutez « The great Refusal (Ignavus) » ou « Existence » pour comprendre le pourquoi de mes superlatifs.
Cinq titres donc, pour autant de complaintes lancinantes à la mélancolie bien présente, In Aevum Agere fait l’exloit de nous faire regretter que l’EP ne soit pas plus long : dès le premier titre « No Hope of Death », on se sent comme submergés par l’ambiance profonde du spleen affiché par le (désormais) duo et ce pendant les 22 minutes que durent ces cinq titres.
Comme à son habitude, In Aevum Agere s’amuse également à durcir le tempo lors d’un « The Dignity of Solitude » plus cru, mais aux relents doom toujours prononcés.
Le travail du chant est aussi phénoménal comme en atteste la reprise de Candlemass : même si n’est pas Messiah Marcolin qui veut, Bruno Masulli s’en tire avec des honneurs plus que mérités et on se languit désormais d’avoir à nouveau un bon album full length d’In Aevum Agere !
Aucune innovation à l’horizon, mais In Aevum Agere est capable de nous surprendre de part la qualité des compositions, accrocheuses au possible, pour un doom metal de grande classe.
Définitivement fan !
Tracklist :
I. No Hope Of Death (4’56)
II. The Great Refusal (Ignavus) (5’50)
III. Existence (4’57)
IV. The Dignity Of Solitude (3’07)
V. Somewhere In Nowhere (reprise Candlemass) (3’41)
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BandCamp : http://inaevumagere.bandcamp.com/
Interview In Aevum Agere : http://www.soilchronicles.fr/interviews/in-aevum-agere
Chronique “The shadow tower” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/in-aevum-agere-shadow-tower
Chronique “Limbus animae” : http://www.soilchronicles.fr/chroniques/in-aevum-agere-limbus-animae
Interview In Aevum Agere : http://www.soilchronicles.fr/interviews/in-aevum-agere
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