Line-up sur cet Album
- WSJ - Guitares, Batterie, Chant
- ALJ - Basse
Style:
Black MetalDate de sortie:
31 Octobre 2017Label:
Invictus Productions/I,Voidhanger RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 7,5/10
Au moment où je rédige cette chronique, je suis dans un TGV pour Paris : ce soir, mercredi 13 Décembre, les vétérans anglais de Raven ouvrent pour Dirkschneider à la Machine de Paris.
Je laisse derrière moi mon Grenoble d’adoption pour me farcir trois heures de train afin d’être sur place dans les temps. J’écoute d’une oreille aussi distraite qu’amusée – quoiqu’un rien dépitée – les conversations hautement philosophiques de mes voisins de voyage ou d’infortune (au choix) sur les éternels retards/grèves/incidents (rayez la mention inutile) en me disant que, définitivement, si ces éternels frustrés méprisants et beaufisants ne se contentaient de ne parler que de ce qu’ils connaissent, ce serait d’un calme olympien dans les voitures, me faisant regretter que la cabine individuelle ne se fasse, hélas, toujours pas dans nos fleurons de la technologie ferroviaire… Et s’il y a une invention que je continue de vénérer, c’est bien celle du baladeur : mes voyages en train ont toujours été accompagnés d’un walkman à cassette (et d’un stylo) dans les premiers temps, puis d’un Discman avant que l’apparition du baladeur mp3 ne me permette de faire une place considérable dans mes poches. Maintenant, on est loin du gaillard des années 80 qui se baladait avec une grosse radio à cassette sur l’épaule pour nous faire profiter d’un rap des familles du temps où il était encore écoutable. Toute une époque…
C’est là que je me dis que c’est le moment d’enfin parler de ce “The Crowning Quietus” des fous furieux d’Inconcessus Lux Lucis.
Deuxième album full length (en plus de deux EP) pour le duo Mancunien (anciennement Whorethorn de 2006 à 2009, un album “Under the Veil of Darkness” sorti en 2009) articulé autour de Baal (basse) et Malphas (guitares, chant et batterie, également membre de Golgotha et Animi Vultus) après l’excellent “Disintegration : Psalms of Veneration for the nefarious Elite” (2014).
Cinq longs titres plus une intro pour une moyenne de sept minutes nous offrant 35 minutes d’un Black Metal cru qu’on ne voit pas passer ; autant dire que ça envoie sévère du début à la fin avec son lot de rythmiques ultra rapides, de chant haineux, et d’une noirceur à faire pâlir 1349 ou Darkthrone, deux groupes avec lesquels les comparaisons semblent immédiates.
La traditionnelle intro ambiante “With leaden Hooks and Chains” s’égrène tranquillement avant que ne déboule brutalement un “Amour rides upon Midnight” sans crier gare.
Riffs rapides, section rythmique épileptique et chant rauque au possible : pendant cinq courtes minutes, le duo nous balance un concentré de haine tout en intensité et en noirceur. Ça va vite, très vite, et ça ne nous laisse pas une seconde de répit. On a bien quelques passages moins rapides mais ce n’est que pour mieux nous re-botter le cul peu de temps après : enfin des passages rapides qui vont aussi vite que mon train… Et ils ne sont que deux pour foutre ce bordel !
Et ce n’est pas avec le titre suivant que les choses vont se calmer : “At the Behest of the sinister Impulse” et sa basse omniprésente nous rappellera de bons moments de Black Metal comme 1349 peut nous en proposer. Encore une fois, les changements de rythmes sont légion et le groupe n’hésite pas à user de brutalité pour nous faire rentrer des riffs assassins en plein dans le crane !
Les deux titres suivants autour des huit minutes, ne calment pas le jeu, loin de là : Inconcessus Lux Lucis n’a aucune intention de faire dans la finesse.
Même les mid tempo qui peuvent apparaitre sporadiquement ne sont que prétexte pour nous étouffer sadiquement avant de nous asséner le coup de grâce avec une accélération à nous faire sortir les cervicales de la nuque tant le headbanging s’avère aussi violent qu’obligatoire.
Et dans ces flots de noirceur, on voit des petits passages plus mélodiques : vient le dernier titre “Fever upon Firmament” qui débute dans sa première moitié comme un résumé de tout ce qu’on a entendu avant et vient à partir sur des touches plus mélodiques – avec solo à l’appui dans le deuxième tiers du morceau, s’il vous plait – avant de se la jouer plus heavy metal (si, si) dans sa seconde moitié pendant laquelle le chant nous rappelle qu’Inconcessus Lux Lucis reste ancré dans une base bien Black Metal. Malgré tout, ce petit côté Iron Maiden sur la longue partie instrumentale finale, sur laquelle le guitariste se fait visiblement plaisir, est juste magistrale.
Bref, il est 16h23, j’arrive à l’heure en gare de Paris Gare de Lyon en finissant cette chronique.
Et merde, on est partis et arrivés à l’heure… Mes voisins visiblement apparentés à Gérard Languedepute s’en vont en regardant leurs pompes avec un dernier : “ouais mais, il y a deux ans de ça, j’ai eu 30 minutes de retard sur ce train”.
Tracklist :
1. With leaden Hooks and Chains (1:35)
2. Amour rides upon Midnight (5:05)
3. At the Behest of the sinister Impulse (5:33)
4. To satiate Silence (7:48)
5. The Crowning Quietus (7:31)
6. Fever upon Firmament (8:23)
BandCamp : http://inconcessusluxlucis.bandcamp.com/
Myspace : http://myspace.com/inconcessusluxlucis
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