Line-up sur cet Album
- Charlie Oceans – Chants et Guitares
- David Balboa – Basse
- Javier Arcos - Batterie
Style:
Bon euh.... deathcore mélodique qui louche vers l'électro popDate de sortie:
30 septembre 2022Label:
M&O MusicNote des SoilChroniqueurs (Migou et Vince) : 5/10
» – Tu sais ce qu’il y a de bien chez toi ?
– Non
– Bah ! Moi non plus… » (Un gars, une fille).
Chouchou et Loulou se sont fait hacker par Marilyn Manson pour nous proposer un artwork dichotomique à souhait. Bleu reine des neiges, rouge Lilith. Un artwork gothico glamour qui laisse présager d’un album frisant le nu metal d’un Evanescence en devenir.
Allez… hop ! Dans le lecteur CD ! Ouais… Mémé et Pépé V n’ont pas cédé à la hype du vinyl. Le vinyl, ce n’est qu’en version pantalon moule burnes et nuisette pour jeux coquins ! Et ça tombe bien, parce qu’avec ce nouvel effort du groupe argentin In Element, nos deux p’tits vieux retombent en pleine jeunesse acnéique. Back to the futur vers les années 80. Mais avant d’expliquer pourquoi ou de m’étendre sur le sujet – avant de m’étendre sur Pépé-, revenons à la pochette.
Il m’est souvent arrivé de discuter artwork avec certains ou certaines. Il m’était même revenu à la tronche des réflexions comme quoi mes goûts mémétesques seraient soumis à la beauté, laideur, étrangeté, attirance (biffez la mention inutile) de la couv’.
Ben oui, m’sieurs-dames, ben oui ! Un artwork éveille l’attention, c’est comme une couverture de bouquin. Ça joue à 50% avec le titre ! Pire, c’est comme un « pitch » (non non.. pas le petit bout de pain avec un morceau de chocolat dedans), ce résumé de 4e de couverture qui est un véritable contrat entre le futur lecteur et l’auteur. Si c’est à côté de la plaque, le lecteur sera déçu et… Au pilon, le livre !
Donc, cet Artwork signé je ne sais qui (désolée, même en cherchant, je n’ai pas trouvé) m’a directement renvoyée vers la possibilité d’un album assez léger, peut-être même heavy, nu, emo… Ok ! Pourquoi pas… Il faut toujours ouvrir ses chakras vers de nouveaux horizons. Finalement, Mémé s’écoute bien du Imagine Dragons avec sa petite miss !
Donc (le retour), le CD avalé par la chaîne, les haut-parleurs se mettent à cracher un deathcore mélodique de bon aloi ! « Scorpion’s Paradox ». Tiens, c’est pas mal, ça…
Ah oui… Mais non ! Vl’à qu’à 1:30, le trio nous balance un refrain en voix claire… autotunée ! Mais non, quoi ! Des plans dubstep, de l’autotune, des voix claires et du deathcore mélodique. On a un condensé de styles divers et variés.
Et quelques 4 minutes plus tard, c’est là que le Doc’ nous livre la Delorean, avec le tableau de bord calé sur 1981. Et en 1981, y a qui ?
– Y avait Venom !
– Chouchou… y avait aussi Phil Collins !
– D’ac, Loulou… c’est pour ça qu’on se prend un cover version metalo électro pop saturée de « In the Air 2night » ?
– Eh ouais !
Comment vous dire… mes chakras ont des limites. Un cover, pourquoi pas, mais ici, on est franchement dans un truc passablement commercial. Et ce ne sont pas les clips qui viendront démentir la chose.
Titre suivant, on repart sur du metal mélodique commercial à souhait. Ahhhh… la grande époque des Linkin Park et autres Drawning Pool et Papa Roach….
Et paf ! 4ème titre, « Is Noise », un remix du cover ! On tend l’oreille et on se dit que l’on a déjà entendu ce gimmick.. Mais oui mais oui, j’ai bien entendu ce gimmick !
Bon… On ne va pas se mentir, l’album de In Element, « Victory Or Defeat », est un condensé de styles complètement disparates. En l’écoutant, Mémé et Pépé V se sont dit qu’un titre sur deux était « pop », maintream, quand l’autre est plus à tendance metal électro, tendance dubstep, deathcore mélodique. Finalement, ça colle bien au titre ! Mais loin d’avoir cette sensation d’un groupe qui synthétise les diverses influences, on en ressort avec l’impression d’un jeune groupe qui ne sait pas encore quelle direction il va choisir pour le reste de sa carrière. Ça me rappelle ces moments anxiogènes, quand je me retrouve à devoir choisir parmi les 3000 photos shootées en concert pour illustrer un live report ! Choisir, c’est renoncer, me dit Pépé V sans arrêt. Dans « Victoy Or Deafeat », In Element ne veut absolument pas renoncer. Je me dis qu’ils attendent peut-être de voir quel sera le titre à succès pour définir l’axe du groupe.
Et pourtant, il y a de belles fulgurances ! Des petites choses qui font tendre l’oreille. Un peu vert, tout ça…
Le problème, c’est qu’en creusant un peu le sujet, on se rend compte que In Element n’est pas du tout un groupe de prime jeunesse. Ils sont dans le game depuis 2003, tout de même ! Et avec des albums, mazette ! Cornegidouille ! Des albums hyper intéressants ! Des éléments qui sortent de l’ordinaire. 4 Albums et 2 EP, déjà ! Et une palanquée de zicos passés dans le groupe. On commence avec 6 musiciens, dont une claviériste pour passer petit à petit à 5, le clavier étant soit géré par le bassiste, soit en samples. On a du deathcore à la fois bien velu et mélodique, avec des beakdowns douloureux à la Despised Icon. Les artworks sont dignes d’intérêt également.
A partir du 3ème LP, en 2013, changement de chanteur. Et déjà on nous propose des refrains en voix claires. 2022, c’est le retour de In Element, en version trio, avec le seul membre fondateur restant, Charly B ( aka Charlie Oceans) passé de la guitare à la guitare ET au chant. La basse est désormais tenue par David Balboa et à la batterie, on trouve Javier Arcos. Au total, ce sont pas moins de 6 batteurs, 6 bassistes, 6 guitaristes (non, en vrai, ce sont 3 guitaristes… mais le 666 était trop tentant), 2 claviéristes et 3 chanteurs.
Et que vois-je ? Ils ont dernièrement tourné avec Nile et Krisiun ! Mais… qu’est-il donc arrivé à In Element ?
Clairement, ce « Victory Or Defeat » est un tournant, un virage en épingle à cheveux. Ils ne le cachent d’ailleurs pas, dans le petit texte qui accompagne leur Bandcamp. Une nouvelle aventure, plongeant dans la multitude des genres et cultures d’un monde en pleine mutation. Ils vous encouragent d’ailleurs à aller jeter un œil sur leurs clips, pensé en trilogie avec les 3 premiers titres de l’album, un véritable petit film coupé en 3 morceaux.
Et ces clips ne font qu’enfoncer le clou de la première écoute, à Mémé et Pépé V… Clous, vinyle, jeux coquins et bondage.. vous vous souvenez du début de cette chronique ? Eh bien, nous y voilà ! En plein ! Un mix entre les clips de Madonna et de Marilyn Manson/Johnny Depp. Putassier, quoi ! Finalement, pour Mémé et Pépé V, ce sera le mot qui leur restera. Et si on leur demande de choisir entre victoire ou défaite, ça sera vite tranché !
Dommage…
Tracklist :
1. Scorpion’S Paradox (4:05)
2. In The Air 2Nite (4:25)
3. Unitl Our Last Breath (4:30)
4. Is Noise (3:53)
5. I Will Beak Your Neck (4:26)
6. Fear Is The Virus (3:10)
7. Your Own Heart (4:54)
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