Inhepsie – Onirique

Le 29 mars 2019 posté par Bloodybarbie

Line-up sur cet Album


• Cathy Bontant : Chant, Claviers
• Jean Suire : Guitares
• Adrien Rougé : Guitares
• Daniella Coulon : Basse (enregistrée sur cet album par Nicolas Leceux)
• Dany Ladrat : Batterie

Style:

Symphonic/Gothic/Atmospheric Metal

Date de sortie:

29 Mars 2019

Label:

Dooweet Agency

Note du Soilchroniqueur (Willhelm von Graffenberg) : 8.5/10

Contrairement à mon sale machiste mais néanmoins estimé et estimable confrère de gaudriole et autres billevesées soilchroniquantes, le bien-nommé Quantoub (rapport à son site de rencontres communautaires par affinités un poil occulte), je n’aurais pas la misogynie de considérer que la place de la femme dans le Metal est en arrière-plan, non pas aux fourneaux mais aux instruments, parce que le timbre féminin serait inadapté à « toute la finesse » du Metal dans son ensemble, que toi tu peux pas comprendre, si, si maggle… Bouh qu’il est vilain, mon petit camarade de jeu, que de penser ainsi, au XXIe siècle ! D’autant qu’avec Inhepsie et leur nouvel album, Onirique, c’est une fois encore la démonstration que la beauté d’un timbre maitrisé est toujours la bienvenue au sein d’un genre qui semblerait se contenter de son rôle/image d’Epinal de gros méchant et gros dur insensible qui ne jure que par le bruit et la fureur… Si, si, mon Quanteub, toi aussi tu es un petit être sensible, et je t’invite à écouter cet album dont je vais parler ci-présentement.

Comme j’ai déjà dit beaucoup de bien – voire même fait l’éloge – de Whyzdom dernièrement, je trouve que quand les voix (féminines) sont bien exploitées – non, non, mon cher confrère : tu évites tout de suite une vanne à base d’ « exploitation de la femme » ! N’y songe même pas ! – et qu’elles expriment quelque chose d’intense, elles sont les bienvenues. Et c’est d’ailleurs ici que je rapproche Marie McLeod de la chanteuse d’Inhepsie, Cathy Bontant, dans cette maitrise du feeling et du passage d’émotions. Cependant, je rapprocherais davantage cette dernière d’une Sarah Jezebel Deva dans Angtoria, stylistiquement, à l’écoute du précédent album (Obédience), et cette fois-ci mélangée avec une Sharon den Adel qui ne forcerait pas trop pour cet album, Onirique, davantage teinté gothique et atmosphérique que son prédécesseur. Hé oui, cher partenaire particulier que tu es, Quanthomme, la voix féminine est l’élément essentiel de ces deux groupes, et la musique de Inhepsie n’aurait pas vraiment de sens interprétée par un mec !

L’artwork annonce le concept : le rêve, le sommeil et tous ses sujets avoisinants et spirituels (l’attrape-rêve, le corbeau, l’âme et le voyage astral… les thématiques et interprétations dans la représentation que s’en fait la culture amérindienne) abordé sous une forme poétique mais aussi mélancolique. Une fois encore et en partant sur une autre thématique qui nous relie et nous sépare, nous allons discorder : je sais que tu es amateur de poésie noire voire de jeunes soldats, bouche ouverte et tête nue baignant dans le frais cresson bleu, mais autant je n’irai pas forcément cracher sur ton tombeau, autant le lyrisme baudelairien, selon moi, est difficilement applicable dans le cadre de la musique metal (sauf en grunt ou growl, ce que réussissent parfaitement certaines formations françaises) et ne vaudra pas un Byron ou un Shelley. C’est d’ailleurs là que vient de suite mon écueil concernant Onirique : le choix de la langue. Encore une fois, c’est un choix, je le respecte donc, mais je le trouve inadapté parce que si tout l’aspect mélodique et l’intensité développée pour l’imprégner de messages est totalement à sa place, les sonorités de la langue française s’imbriquent bien moins avec une agréabilité et une crédibilité (et là, ce n’est pas mon coté anti-chauvinisme qui parle mais celui esthétique avant tout). Malgré tout, le texte, « commune envie d’un univers moins linéaire que d’ordinaire » pour en citer un extrait, prend sens dans le lyrisme général de l’opus appuyé par un accompagnement mélodieux et parfois brutal… poétique en somme.

« Alors que l’on se réveille, il s’adonne à ses merveilles grimées de chimères enjouées, dessinant sa Vérité »… Tu quoque, Quantum, tu devrais pouvoir apprécier cet album à sa juste valeur comme je l’ai moi-même fait, en faisant fi de tes a priori qui mériteraient foultitude de hachtags trop fréquents ces derniers temps au point de ne plus signifier grand-chose ; un album réussi et tendre, bien construit et apaisant dans ce monde où seul le plus bruyant pense avoir raison, ce que la raison elle-même ignore… Ici, luxe, calme et volupté côtoient quelques grammes de finesse dans un monde de brute. Et franchement, je trouve que c’est pas très beau ni gentil de pré-évaluer une présence féminine au chant avant même d’en avoir avisé tant, dans le cas présent, elle s’avère essentielle : tu devrais avoir honte de préjuger ainsi, mon petit ! Si tu arrives à aimer cet album, alors tu seras un Quanthomme, mon fils… J’espère donc que ce concept album à l’image de son titre aptonyme saura ramener ce jeune sot au bon sens.

Un album apaisant et bien mené ; passer à coté serait une… ineptie… « L’aperçu qui se fige, par-dessus les vestiges que sa revue lui exige, n’est pourvu que de prestiges. »

A écouter après avoir regardé la « poésie » des bonnes nouvelles que nous annonce quotidiennement le JT. Et hop, au dodo…

[Disclaimer : toute ressemblance avec un chroniqueur existant ou ayant existé ne serait que fortuite… ou serait le prétexte à une petite vengeance personnelle sous forme de lettre ouverte, parce qu’il le vaut bien !]

[(NdMetalfreak) –> Disclaimer 2 provenant de la direction : Hep, hep, vous deux ! Vous allez venir me voir à mon bureau – et pas dessous, il n’y a pas d’augmentation à la clé -, je crois qu’on a à causer !!!]

Tracklist :

1. Ode à la nuit (5:22)
2. L’autre réalité (4:06)
3. Est-ce important ? (5:43)
4. L’indifférence (6:27)
5. Ce sentiment (6:12)
6. Oublier qui je suis (5:03)
7. L’instant égaré (5:41)
8. Funambule (4:51)
9. Onirique (4:45)
10. Regrets (5:58)

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