Line-up sur cet Album
Terry Butler - Basse / Taylor Nordberg - Guitares / Jeramie Kling – Chant, Batterie. Guest : Rick Rozz - Guitares sur 4 et 5
Style:
Death / Thrash metalDate de sortie:
15 juillet 2022Label:
Listenable Insanity RecordsNote du SoilChroniqueur (Antirouille) : 9,5/10
Si tu es assidu à mes chroniques, tu sais que je n’aime pas les intros sur un album de death metal et que je ne parle pas des pochettes. Il y a des exceptions cependant et je dois admettre que ne pas parler du visuel du dernier Inhuman Condition serait une faute.
Il fut un temps où on achetait des albums de trois façons.
Je rappelle juste qu’Internet n’existait pas encore, donc exit les Youtube et autres plateformes de streaming qui te permettent aujourd’hui d’écouter de la musique jetable.
La première était le bouche à oreille, genre en 89 un pote me dit « Si tu vas à la F***, achète l’album d’un nouveau petit groupe, sur la pochette c’est un bonhomme tout pourri. C’est Obituary le groupe ». C’est comme ça que j’ai eu entre les mains Slowly We Rot (véridique).
La deuxième façon était de lire les chroniques dans nos magasines : Hard Rock Magasine, Hard Force, Metallian, Enfer, Metal Hammer et j’en passe, où on se laissait séduire par la plume d’un bon chroniqueur qui nous certifiait que le dernier Queensrÿche, Empire, allait certainement devenir un album culte.
La dernière des façons était de se rendre chez son disquaire ou plus généralement à la F*** (NdMetalfreak : là où j’ai grandi, on avait juste à traverser la frontière Suisse pour se retrouver chez le disquaire Atlantis, à Bâle, une vraie caverne d’Ali Baba du metal) et de se laisser séduire par les pochettes des albums. C’est comme ça que je me suis retrouvé à acheter To The Gory End, Leprosy, Left Hand Path, Tortured Existence, From Beyond ou encore Inhuman Condition de Massacre.
J’aurais très certainement acheté Fearsick d’Inhuman Condition rien qu’au visuel. Le parallèle avec Massacre est saisissant, tant dans l’aspect général de l’artwork que dans l’écriture du titre elle-même. Mais bon, en même temps, comment pourrait-il en être autrement quand on sait que les trois membres d’Inhuman Condition ont fait un passage dans Massacre, en plus d’avoir un CV pour le moins impressionnant.
A la guitare, Taylor Nordberg qui joue dans Deicide, Eye of Purgatory, The Absence ou encore Dritt Skirt, et a joué dans Wombbath, Soilwork et Massacre.
A la batterie, Jeramie Kling, qui officie dans Venom Inc, Eye of Purgatory, Dritt Skirt, Ex-Deo, The Absence pour ne citer que ceux-là, et a joué dans Wombbath et Massacre.
Rick Rozz offre ses services derrière sa 6 cordes sur « I’m Now the Monster » et « King Con ».
Taylor et Jeramie se sont barrés de Massacre, ont pris le nom de l’EP de 1992, « Inhuman Condition » et ont recruté à la basse Terry Butler. Je te présente Terry Butler ? Ex-Death, ex-Six Feet Under, ex-Massacre et toujours dans Obituary, et ce depuis le début. Terry est une légende dans le milieu du death metal.
Après un premier album Rat God paru en 2021, Inhuman Condition sort son deuxième, Fearsick, signé par Listenable Insanity Records.
Musicalement, on est sur du death metal old school. Alors je te vois venir, du DMOS on en bouffe des albums mensuellement par douzaine et on frôle l’écœurement. Sauf que là, c’est parfait. Tu t’attendais à quoi avec ce line up ?
On a entre les mains un album qu’aurait pu sortir Massacre. Les riffs sont acérés, la batterie s’emballe par moment, semble vouloir défier les bpm puis retombe dans l’acceptable. La basse plombe, mord et percute à loisir. La voix gutturale est malsaine, les solos sont grinçants et la rythmique se fait sur une guitare accordée bas et saturée à mort.
Cela pue les marais floridiens, ça sent les années fin 80 début 90, ce qui se faisait ce mieux sur Tampa. Du thrash dans les riffs, du death dans le groove. La recette fonctionne avec cette alternance de rapidité et de breaks étouffants. Putain que ça a l’air facile entre leurs mains !
On sent Obituary à plein nez sur « Hellucid », ça pue Leprosy sur « Wound Collector » et ça pue également le heavy metal old school, ce qui modernise ces vieilles racines death metal « classique », en plus d’un son propre et massif.
Selon l’album que tu achèteras, tu pourras apprécier une reprise impressionnante de « Whiplash » de vous-savez-qui.
Fearsick est une leçon de death metal old school. Si cet album était sorti dans les âges d’or, il serait aujourd’hui culte. Bravo.
Tracklist :
1 The Mold Testament (04:19)
2 Recycled Hate (03:25)
3 Caustic Vomit Reveries (03:41)
4 I’m Now the Monster (04:35)
5 King Con (04:32)
6 Hellucid (03:27)
7 Wound Collector (04:31)
8 Fencewalker (03:26)
9 Where Pain Is Infinity (04:13)
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