Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10

Troisième album pour les espagnols d’Injector, troisième fois que je les chronique, troisième fois que je me demande si je ne vais pas manquer de superlatifs !
Si le premier album Black Genesis (2015) a été une excellente surprise, Stone Prevail (2018) a été une superbe confirmation ! Et cet Hunt of the Rawhead n’est que la continuité des progrès d’un groupe qui semble avoir encore une sacrée marge, justement, de progression !

Ce troisième album semble sonner comme le groupe le voulait depuis le début : plus de mélodies, plus de riffs, plus d’éléments modernes au milieu de ce thrash metal old school, et toujours pas de compromis.

Et pourtant, les refrains se veulent encore plus accrocheurs, les solis encore plus mélodiques mais tout l’album renferme encore cette rage sous-jacente qui ne demande qu’à exploser.
Ça reste bien saccadé, souvent rapide mais pas d’une intensité à en perdre son souffle : là où le groupe surprend, c’est non seulement par cette capacité à nous proposer de belles plages instrumentales avec suffisamment de breaks pour qu’on reste en haleine du début à la fin des compositions, et cette capacité à nous composer une base couplets / refrains suffisamment faciles d’accès pour qu’on les rechante à tue-tête à peine l’album terminé, le tout avec une frénétique envie de secouer tout ce qui est physiquement secouable !

Encore une fois, Injector nous envoie des titres d’une Moyenne générale de cinq minutes, mais point de remplissage ! Ça rentre directement dans le vif du sujet de façon percutante avec une foultitude d’influences encore présentes mais desquelles le groupe se démarque de plus en plus pour proposer quelques chose de plus personnel tout en restant dans l’efficacité !
Bien sur, les Exodus, Testament et Megadeth reviennent en tête, mais quelques passages plus modernes – surtout au niveau du chant – font rappeler Naildown ou quelques réminiscences à chercher dans le death metal mélodique nous collent un soupçon d’ In Flames derrière la cravate !

On se prend donc trois gros quarts d’heure d’un thrash metal pur jus qui combine tant l’agressivité inhérente au genre que la mélodie des groupes cités plus haut grâce à une technique sans faille !
Et ce, dès les premières secondes d’un “March to Kill” des plus ébour-RIFF-ants qui mettra plus d’un thrasher sur le cul !
Et le pire, c’est que ça semble partir de partout mais qu’en définitive, l’ensemble est des plus cohérents !
Et chacun des titres s’inscrit dans cette volonté du groupe tant de se démarquer de ses influences que de proposer un albums des plus riches, sans pour verser dans une complexité démonstrative qui pourrait s’avérer à terme rébarbative !

Bref, neuf titres, neuf pépites !
Ça commence franchement à devenir une (bonne) habitude chez Injector…

Tracklist :

1. March to Kill (5:12)
2. Unborn Legions (5:23)
3. Into the Black (5:12)
4. Dreadnought Race (4:14)
5. Rhythm of War (7:56)
6. Arcane Soul (4:23)
7. Feed the Monster (3:55)
8. Interstellar Minds (3:42)
9. Boundbreaker (6:14)

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