Line-up sur cet Album
- Mafy - Basse, Chant
- Danny B - Guitares
- Dani MVN - Guitares, Chant
- Anibal - Batterie
Style:
Thrash MetalDate de sortie:
25 Mai 2018Label:
Art Gates RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9,5/10
Deuxième album pour les thrashers de Cartagène après un Black Genesis qui aura séduit la critique en 2015 et force est de constater qu’ils viennent de nous sortir un album de fou, prouvant désormais que la scène Thrash Metal ibérique n’a rien à envier aux autres. Il suffit de se mettre entre les oreilles Angelus Apatrida ou Crisix pour les plus connus, mais aussi Töxik Waltz, Rancor ou Beast (désormais Sons of the Beast) pour en être définitivement convaincu.
Là, pour le coup, Injector fait très fort et fait très mal. Un véritable coup de Cœur de plus d’une heure pour douze titres à la furie remarquable, le tout d’un haut niveau de technicité. Clairement, un album à découvrir.
Injector arrive à combiner des sonorités modernes dans un Thrash résolument old school que ne renierait pas la Bay Area. Les Espagnols ont réussi à composer leur propre The ultra Violence, Ride the Lightning ou Practice what you preach avec une approche très actuelle, conférant à ce Stone prevails un statut de chainon manquant entre le fast(e) des mid eighties et cette autoproclamée New Wave of old School Thrash Metal.
Et le rendu est impitoyable. Chaque titre est une bourrasque en puissance, ni plus ni moins. D’entrée, “It lives” déboule comme un “Thrashers” sur The ultra Violence. Injector frappe fort, nous colle des accélérations à nous coller au siège, fait preuve d’une férocité hors norme mais possède dans son line up deux guitaristes formidables capables de nous mettre une forte dose de mélodie tout en nous infligeant de sérieuses blessures de part leurs riffs acérés comme des lames on ne peut plus tranchantes.
S’écouter les titres de ce Stone prevails, c’est comme descendre une rampe d’escalier à toute vitesse et s’apercevoir à mi parcours que cette rampe est une lame de rasoir. Ça tranche directement dans le vif et ça ne fait pas de détail. Injector, c’est pareil ! Ça nous injecte une haute dose de Thrash Metal vénéneux au possible et lorsque le CD s’arrête, on sent qu’on a passé un grand moment. Se prendre la rage d’un Destruction, la mélodie d’un Testament, la technique d’un Vektor ou d’un Coroner, l’originalité d’un Voivod, le tout avec autant de personnalité, c’est la marque d’un (futur) grand groupe.
Et le pire, c’est que le quatuor ne se contente pas, comme beaucoup de groupes de Thrash Metal, de réciter à l’envi tous les poncifs du genre. Non : Injector fouille, innove, enrichit sa musique, jusqu’à faire durer ses titres au delà de la barre fatidique des sept minutes, sans qu’à aucun moment on ne sent poindre un quelconque ennui.
Difficile de sortir un titre par rapport à un autre : ils s’enchaînent tous à la perfection, comme formant un tout indissociable, se permettant le luxe de nous mettre à terre régulièrement comme lors des impitoyables “1994”, “Oppressive Force”, “UTLOA”, “World reborn”, “The Purge”, du final “Deceived by God” ou lors du vicieux “Paranoia in my Head”.
Une pure merveille !
Tracklist :
1. It lives (6:57)
2. 1994 (3:40)
3. Oppressive Force (3:54)
4. Stone prevails (7:04)
5. Justice by Fire (6:25)
6. UTLOA (4:53)
7. Behind the Curtain (5:37)
8. World reborn (7:29)
9. The Purge (4:27)
10. Paranoia in my Head (5:20)
11. Cotard Delusion (1:15)
12. Deceived by God (4:12)
Laissez un commentaire