Note du SoilChroniqueur (Antirouille) : 8/10

Avec des membres ayant appartenu ou appartenant à des formations comme Napalm Death, Morgoth, Malevolent Creation, Nile, Dimmu Borgir, ou encore Susperia, Insidious Disease sort cet fin octobre leur deuxième album, After Death, dix ans après un Shadowcast en demie teinte. Les défauts de ce dernier très certainement pris en compte et avec un CV qui envoie toujours autant du lourd, on est en mesure de se demander si cette fois-ci on aura droit au must du must.

Alors, oui, il y a un mieux dans l’écriture, le jeu ne souffrait pas et fort heureusement d’ailleurs. Insidious Disease est sorti du bête death metal classique sans surprise et mille fois joués en y ajoutant des motifs divers comme du grind, du black ou death’n’roll, mille fois joués aussi mais exceptionnellement bien exécutés.

La rythmique est foudroyante menée par une batterie apocalyptique érigeant un mur infranchissable. La basse n’est pas toujours audible, noyée pat un flot de riffs trop mis en avant, et franchement, quand on sait qui est derrière la basse…ben ça fait un peu chier !

Les soli sont grinçants, les riffs peuvent être acérés ou pesants, les mélodies sont tortueuses à souhait. Insidious Disease maitrise à la perfection l’art des breaks oppressants et des accélérations assassines. Le groove quasi permanant sur chaque titre est asphyxiant et nos musiciens en usent et en abusent. La voix de notre frontman fait toujours son petit effet et nous rappelle les âges d’or du style.

Bon…dix ans pour ça… L’album est loin, très loin d’être mauvais, bien au contraire mais peut-être en attendions nous plus vu le CV du groupe. C’est parfaitement bien maitrisé et parfaitement bien exécuté, c’est monstrueux, chaque artiste nous faisant une démonstration de son savoir mais…c’est connu et ça devient presque chiant par manque d’inspiration.

Insidious Disease fait partie de ces groupes qui ont un potentiel énorme, qui ont des connaissances extraordinaires, qui connaissent la leçon et la récitent sans faute, mais ne vont pas au-delà en restant sur leurs acquis. After Death va te laisser sur le cul de par sa perfection d’exécution mais ne va pas te surprendre.

Tracklist :

1 Soul Excavation (04:41)
2 Betrayer (04:27)
3 Divine Fire (04:24)
4 Unguided Immortality (03:43)
5 Invisible War (04:05)
6 Born into Bondage (04:25)
7 Enforcers of the Plague (04:05)
8 An End Date with the World (04:13)
9 Nefarious Atonement (04:02)
10 Secret Sorcery (04:58)

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