Line-up sur cet Album
Bo Basknäpper - Basse / Pasi Tikka - Batterie / Tommie B. Carlsson - Guitares / Tomas Eriksson - Guitares / Mattias Grytting - Chant.
Style:
Speed / Thrash MetalDate de sortie:
11 octobre 2019Label:
Downfall RecordsNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8/10
“It’s the return of the darkness and evil
It’s the return of the fire and flame
It’s the return of my master Satan
It’s the return of desire and pain”
(Bathory, “The return of the darkness and evil”, “The return……….”, 1985)
Parler d’un groupe de speed / thrash metal en introduisant cette chronique par les paroles du refrain d’un titre de Bathory… Il y a des points communs qui peuvent échapper ! Intoxicate est sans doute l’un des premiers groupes de thrash metal de Suède, ne viendront que plus tard quelques groupes restant dans le registre old school comme Hypnosia, F.K.Ü. ou Excöriator.
Comme le regretté Quorthon, Intoxicate est Suédois (mais de Västra Frölunda, l’un des 21 arrondissements de Göteborg), et si on parle de retour, c’est que la formation est née en 1988 et sortira quatre demos entre 1988 et 1991, année de son split ! C’est en 2014 que le groupe se reforme, avec le même line up, à l’exception du bassiste et, depuis, le groupe nous a sorti un EP (“Retrogressive” en 2014) ne proposant que d’anciens titres des démos réenregistrées, puis vient cinq années plus tard ce premier full length “Cross contamination” proposant huit titres pour 45 minutes d’un pur thrash metal old school, rapide et mélodique, sortant tout droit de la deuxième moitié des eighties ! Et on sent que le groupe s’est donné les moyens de nous envoyer un album percutant : mixé par Anders Backelin (ex-Lord Belial) et masterisé par monsieur Andy LaRoque.
Et les débats commencent d’entrée : “Caravan of hate” met de suite les choses au point : riffs saccadés, changements de rythmes, technique sans faille, quelques relents progressifs dans un titre de presque sept minutes. Les breaks artrivent à point nommé pour qu’on ne sombre pas dans l’ennui : la palette musicale du groupe est suffisamment riche pour que l’ensemble soit coherent. Les influences de Megadeth côtoient celles de Vektor ou Coroner avec un chant plus guttural et rauque. Et quand en plus ils nous foutent une acceleration à nous coller au siege dans la deuxième moitié de la chanson, on se met à vraiment kiffer ! Et que dire des soli ? Juste impeccables…
Et les réjouissances ne s’arrêtent pas là : Intoxicate nous propose seulement deux morceaux courts de trois minutes chacun (“Doors and corners” et “Retention rumba”) d’une intensité remarquable, au milieu de titres oscillant entre cinq et neuf minutes. Et à chaque fois, même constat : les mid tempos ne sont utilisés qu’avec parcimonie, hormis lors du plus heavy et oppressant “Posthumous posthuman” qui s’étire sur plus de neuf minutes et montre un Intoxicate dans une autre palette musicale avec une sorte de rage contenue qui explose le temps d’un court break, prouvant par là toute l’étendue du talent de composition du groupe.
Parce que pour le reste, pardon : technique de haute volée proche du techno-thrash, agressivité de tous les instants, mélodies accrocheuses et fluidité constante !
“Cross contamination” est un album d’une richesse telle que plusieurs écoutes sont nécessaires pour s’imprégner de tous les détails et sans doute un album à classer dans le top 20 des sorties du genre de 2019 !
Impeccable.
Tracklist :
1. Caravan of Hate (6:57)
2. Cross Contamination (5:33)
3. Inertia (Creeps) (5:24)
4. Crawling Forward (5:00)
5. Doors and Corners (3:39)
6. Eyes Unwilling (6:14)
7. Posthumous Posthuman (9:28)
8. Retention Rumba (3:38)
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