Note du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 9/10

On n’aura pas attendu longtemps pour qu’ Intruder nous offre son troisième album !
Après A Higher Form of killing en août 1989, Escape From Pain douze mois plus tard, c’est en juin 1991 qu’arrive ce Psycho Savant .

En fait, cette chronique sera plus courte que les deux autres : c’est bien simple, Intruder a repris tout ce qu’ils ont fait de mieux dans les deux précédents enregistrements pour les bonifier et en ressortir cette quintessence d’un thrash metal technique très sophistiqué !
Certes, on n’est pas au niveau de complexité d’un Watchtower et son intemporel Control and Resistance mais je persiste à dire que cet album – ainsi que les deux chroniqués précédemment – a sa place au Panthéon des albums les plus intéressants dans le milieu du thrash metal !

Ici, on a huit titres d’une moyenne de sept minutes !
Bien des albums proposant des titres de cette longueur peuvent s’avérer rébarbatifs à la longue : pas Psycho savant !

De la première note de “Face of Hate” à la dernière de « N.G.R.I. » (Not Guilty for Reason of Insanity), Intruder nous a propose l’album quasi parfait que bon nombre de groupes du genre n’aurait pas osé – et même imagine – sortir un jour !

Par le passé, cet album, je l’ai écouté à en user mes têtes de lecture !
Par la suite, si je l’ai moins écouté, c’est avec un autre recul que je me le remets dans les oreilles et je me prends toujours la même claque !
Techniquement parfait, cet album a tout du classique du genre et ce n’est pas lui rendre justice de le considérer uniquement comme un album culte !
Non, Psycho Savant est l’addition de tout ce que le thrash metal a su proposer de mieux dans son aspect le plus technique !
Cet album peut paraître difficile d’accès mais est moins complexe que bon nombre d’autres dans le techno thrash : nous ne sommes pas chez Watchtower ni chez Mekong Delta et leurs labyrinthes musicaux !
Non, encore une fois, on lorgne toujours vers Heathen, Toxik, D.A.M., Despair ou Xentrix… voire le Destruction de son époque la plus complexe.

Sauf que cette fois-ci, le groupe s’est forgé définitivement sa propre identité…

Et le split qui a suivi ne laisse l’impression que d’un immense gachis !
Même si on sait que le décès tragique de Greg Messick (guitares) fait que plus rien ne sera comme avant, on ose espérer que les rééditions de ces trois pépites par Lusitanian Music sont les prémices d’un retour proche !

Putain, j’adorerais !

Tracklist :

1. Face of Hate (6:12)
2. Geri’s Lament (When) (7:33)
3. The Enemy Within (6:57)
4. It’s a Good Life (7:39)
5. Invisible (6:46)
6. Traitor to the Living (7:51)
7. Final Word (4:31)
8. N.G.R.I. (6:44)

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