Line-up sur cet Album
Dirk Schröder : Chant Didy Mackel : Basse Mäx Behr : Batterie Robert Altenbach : Guitares Nino Helfrich : Guitares
Style:
Speed / Thrash MetalDate de sortie:
02 octobre 2020Label:
Mighty MusicNote du SoilChroniqueur (Metalfreak) : 8,5/10
On a beau avoir quarante années de carrière et sorti deux albums légendaires, ce genre de groupe n’aime pas trop qu’on les qualifie de culte ! Et pourtant, formé en 1980 sous le nom de Metal Gods en hommage à Judas Priest, le groupe prend le nom d’Iron Angel en 1983 : trois démos verront le jour en 1984 avant que, l’année suivante, il ne sorte son premier album, “Hellish Crossfire”. Un album qui aura marqué la première vague speed/thrash metal allemand au point qu’un groupe de Nuremberg prendra comme nom celui de cet album.
S’ensuivra en 1986 un deuxième album, “Winds of War” qui, s’il reste plus qu’honorable, n’aura pas le succès d’estime de son prédécesseur : Iron Angel splittera peu de temps après. On passera sur les soucis de line up qui ont fait que la reformation de 1997 n’a duré que dix ans : deux compilations et une démo (“Back from Hell” en 2007) verront malgré tout le jour.
Ce sera en 2015 que les choses sérieuses reprendront : le chanteur de toujours Dirk Schröder et le batteur Mike Matthes, derniers membres originels, reformeront le groupe avec de nouveaux musiciens mais, là encore, les changements de line up continueront. Un album sortira néanmoins en 2018 (“Hellbound”) non sans assister à des changements de musiciens, le chanteur restant le seul de la formation à être présent depuis le début.
Depuis, seul un changement de guitariste est à signaler entre “Hellbound” et ce petit nouveau, intitulé “Emerald Eyes”.
Et si l’histoire chaotique d’Iron Angel pouvait pousser à un quelconque pessimisme quant à la qualité de ce que peut produire le groupe en 2020, force est de constater qu’on ne mettra pas longtemps avant de voir nos craintes s’estomper : comme beaucoup de nostalgiques de la vague speed/thrash metal allemande, qui a pris de plein fouet des albums comme “Hellish Crossfire” (Iron Angel), “Metal Revolution” (Living Death), “Into the dark Past” (Angel Dust), “Product of Imagination” (Paradox) aux côtés des premiers Running Wild, Warrant, Deathrow, Risk ou Darkness dans les mid eighties, je ne peux que me réjouir d’un tel retour en forme.
Déjà, “Hellbound” valait le coup d’oreille : bon nombre de groupes qui se reforment après une très longue absence n’ont pas cette qualité (merde, le Evil danois, qui nous avait collé un monstrueux EP “Evil’s Message” en 1984, je déconseille fortement le “Shoot the Messenger” de 2015).
Iron Angel, ou plutôt Dirk Schröder, a su s’entourer d’excellents musiciens pour faire revivre au mieux ce groupe qui méritait une meilleure carrière après “Hellish Crossfire”. On ne peut que saluer cette opiniâtreté qui a permis au chanteur de garder cette foi qui aura permis cet “Emerald Eyes”.
Parce que, d’entrée, on se mange un putain de brûlot bien speed aux riffs acérés : “Sacred Slaughter” démarre tambour battant un album qui sait alterner titres rapides (“Descend”, “Demons”, “What we’re linving for”, “Emerald Eyes”, “Bridges are burning”, “Heaven in red”), franchissant parfois les frontières du Thrash Metal (“Sacred Slaughter”, “Dark Sorcery”) tout en nous faisant headbanguer sauvagement sur des titres plus heavy au mid tempo assassin (“Sands of Time”, “Fiery Winds of Death”, un refrain à reprendre à tue-tête en concert, “Sacrificed”).
On pense régulièrement à Blind Guardian, voire à l’Helloween de “Walls of Jericho” niveau urgence et envie de composer des titres implacables.
Bref, Iron Angel pourrait bien conquérir de belles lettres de noblesse avec un album pareil : ça ne sera que mérité. Mieux vaut tard que jamais !
Tracklist :
1. Sacred Slaughter (4:23)
2. Descend (4:06)
3. Sands of Time (3:24)
4. Demons (4:06)
5. What we’re living for (5:33)
6. Emerald Eyes (4:37)
7. Fiery Winds of Death (3:31)
8. Sacrificed (4:36)
9. Bridges are burning (4:26)
10. Heaven in red (3:55)
11. Dark Sorcery (3:59)
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