Note du Soilchroniqueur (Metalfreak) : 6.5/10

J’ai toujours eu un petit faible pour la scène des pays sud-américains, capable de nous enfanter des groupes de metal pour lesquels le temps semble s’être définitivement arrêté dans la première moitié des années 80. Là, avec Iron Command, il n’y a pas photo, on y est complètement.
Le quintet colombien nous propose neuf titres pour à peine 32 minutes d’un heavy metal on ne peut plus classique, à tendance speed, mais terriblement rafraîchissant.

Pour ceux qui ont connu la scène belge des mid eighties, signée majoritairement chez Mausoleum Records, les noms de Warhead, Acid ou autre Atlain leur reviendront immédiatement à l’esprit tellement la musique de Iron Command, combo à 60% féminin formé à Medellin, se rapproche de ces groupes. Aidé en cela par une production digne de ces années fastes, tout l’ensemble de ce « Play it loud » fait office de machine à remonter le temps et rien ne laisse supposer que cet album est sorti en 2014.

Alors bien sûr, Iron Command ne révolutionne rien, ressemble à s’y méprendre aux groupe précités mais ce qui change tout dans ce groupe par rapport aux autres estampillés old school est que… ben ils ne changent rien. Pour le coup, on ne cherchera aucune once d’originalité, il n’y en a pas ! Iron Command récite ses gammes, montre qu’il a bien ingurgité toute la scène heavy / speed des années 1980-1985, bien compris tous les principes de la NWOBHM, et surtout ne propose rien de personnel. Mais pourtant, pour peu qu’on soit nostalgique, on adhère direct, ne serait-ce que parce que les compos sont bien foutues, directes et l’ensemble de l’album fourmille de petits brûlots desquels on se serait délectés il y a trente années de cela.

En effet, se prendre dans les gencives des petites speederies comme « Persecution », « Sentence », « Iron command », « The years of decay » ou « Power abuse » , alternés avec les plus heavy « Play it loud », « Rock the night », « Rush slaves » ou le particulièrement pesant « Into the fire » est un petit plaisir nostalgique bien légitime.

Cela va sans dire qu’Iron Command n’a rien de révolutionnaire mais la musique qu’il propose, il la fait bien, et quelque part, c’est tout ce qu’on lui demande.